Par : A.A
En l’absence de moyens de distraction, dans une ville où ce volet a toujours été relégué au second plan des soucis des responsables locaux, les citoyens à Constantine sont contraints, bon gré mal gré, de recourir à leurs propres moyens pour satisfaire un besoin tout à fait légitime. Dans cette course à la recherche bien évidemment d’une détente, après une journée ou une semaine de travail, les amateurs du jogging sont, ces derniers jours, choqués par ce qu’ils qualifient « d’une agression caractérisée ». Il s’agit, en effet, d’un espace vert situé juste à proximité de l’institut spécialisé des sports, ex-CREPS, qui n’a pas échappé, lui aussi, à la loi implacable de certaines énergumènes, qui ne cessent de tout polluer sur leur passage. Des tonnes de déchets de toutes natures sont quotidiennement déversées dans cet espace vert et ce, dans l’indifférence totale des services concernés. Ces derniers devaient sévir dans ce genre de situations. Malheureusement, tout porte à croire que les choses semblent emprunter d’autres voies. Chaque jour, des camions viennent au même endroit pour déverser les déchets de ce chantier. C’est une véritable atteinte à l’environnement à laquelle nous sommes en train d’assister impuissants, affirme un habitué de cet espace vert, qu’il fréquente en compagnie de ses enfants. C’est le seul endroit qui nous reste pour « nous défouler », s’exclame-t-il tout en appelant à l’intervention des services de l’environnement de la wilaya afin de freiner ces pollueurs. Ces derniers ne semblent reculer devant rien pour aller au bout de leur « sordide logique ». Ces services sont plus que jamais appelés à mettre fin à cette dégradation de la nature, puisqu’il s’agit de çà. On ne peut, hélas, qualifier autrement ce qui se passe dans cet endroit. Cette atteinte à tout un environnement doit indiscutablement s’arrêter, a tenu à marteler notre interlocuteur. Il est, d’ailleurs, à signaler que cet espace se trouve également tout près du fameux Oued Boumerzoug. Au train où vont les choses, la pollution de ce dernier est un scénario très plausible. En l’absence d’une culture écologique proprement dite, il ne faut surtout pas s’étonner d’assister à un tel massacre. Une prise de conscience, en ce sen, s’impose à tous les niveaux.