Par : Hamid Daoui
C’était dans l’air du temps. Les mouvements de contestation populaires ont repris autour des problèmes venus à maturité et longtemps accumulés par une administration dépassée dans une conjoncture difficile compliquée, qu’elle ne sera surmontée qu’avec la rupture systémique en entier tel que préconisé par le hirak, « béni » ou pas !
La voie autoritaire n’agrée pas les administrés, exaspérés par l’injustice à tous les niveaux, parmi lesquels les souscripteurs au logement participatif à la nouvelle ville Ali Mendjeli ! Ces derniers ont trop longtemps patientés pour acquérir le « projet énigmatique » des 774 appartements achevés, mais sans être livrés à leurs propriétaires légaux et légitimes, saignés par les loyers déboursés à des particuliers privés pendant près de 4 années, disent-ils. Ils ont manifesté leur colère à travers l’observation, hier matin, d’une action de blocage de la route reliant les villes d’Ain-Smara à Ali Mendjeli.
C’est du moins ce que la page face book « logement Constantine » a publié avec illustration de photos de la manifestation commentée diversement.
Toutefois, la forme de lutte de blocage des routes a été contestée sans remettre en cause le bien-fondé de leurs revendications, justes et légitimes, estiment-ils, au regard de l’autisme des autorités et du mépris des promoteurs prenant en otage les souscripteurs désespérés. Ces derniers lancent un appel désespéré à l’intervention du nouveau chef de l’exécutif de wilaya désigné afin de débloquer cette situation qui perdure avec les différents mouvements du corps des walis successifs.
Cependant, beaucoup d’observateurs relèvent la « célérité relative » dès lors qu’il s’agit de la distribution opaque des logements sociaux (public locatif) qualifié de « gratuit » et soumis aux trafics divers de toutes parts, par rapport aux autres formules d’acquisition (LPA, AADL, LPP…etc.), dont les postulants payent rubis sur ongle les montants de leur participation à la construction des logements, réalisés en grande partie à la sueur de leurs fronts tout en restant, le plus souvent, hypothéqués par les dettes contractées auprès des banques ou des particuliers!