Le célèbre dramaturge Djamel Hamouda a animé dans l’après-midi du dimanche, une conférence de presse pour présenter l’épopée du martyr Badji Mokhtar, membre du groupe historique des 22 à l’origine du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954. Auteur et metteur en scène de l’œuvre, Djamel Hamouda rajoute à sa carrière d’artiste, déjà très dense, cette œuvre dont la générale est prévue le 3 juillet 2022 au théâtre régional Azzedine Medjoubi à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance.
En collaboration avec la direction de la culture et des arts de la wilaya d’Annaba et le théâtre régional Azzedine Medjoubi, l’association culturelle « El-Chiheb pour les arts dramatiques » offre aux amoureux des planches, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance, l’épopée du Chahid Badji Mokhtar. Un texte écrit par Djamel Hamouda après plusieurs années de recherche documentaire et de terrain sur l’histoire de cette personnalité hors du commun, tombée au champ d’honneur le 19 novembre 1954. La scénographie est assurée par l’artiste Najem Charad.
Cette production théâtrale, faisant ressortir la personnalité de Badji Mokhtar, sa vie et le combat qu’a mené le fils de Bône, a pu réunir des artistes amateurs et professionnels et plusieurs bénévoles. Djamel Hamouda explique lors de la conférence de presse l’idée de son œuvre : « je retrace la vie de Badji Mokhtar, la vie de l’homme, son amour pour le pays, ses aventures, les objectifs de son combat, ses motivations…». « Je ne cite ni les lieux, ni les noms, sauf les plus proches, pour qu’on puisse s’imprégner au maximum de l’histoire de l’homme, de sa personnalité fantastique, de son amour pour l’Algérie et pour la femme qu’il a connue, il avait des qualités humaines et aimait rire», rajoute-il.
Par ailleurs, le directeur de la culture et des arts, le professeur Ahcène Tlilani, explique l’importance de retracer l’histoire de la révolution algérienne par le théâtre. Il exprime sa fierté de vivre cette superbe aventure artistique en tant que directeur de la culture. Il ne manque pas de remercier le wali pour le financement du projet : « Le wali de Annaba, monsieur Djamel Eddine Brimi, n’a pas hésité à apporter son soutien au projet, il a financé l’épopée à raison de 400 millions de centimes » annonce-t-il. Djamel Hamouda note qu’un tel travail avec un décor adéquat et une rémunération correcte des artistes et techniciens, devrait coûter deux à trois fois la somme offerte par le wali. Heureusement que la direction du théâtre a mis à la disposition de l’association, tout le matériel technique ainsi que le décor. Les bénévoles n’ont pas hésité à soutenir le projet. Une belle collaboration pour fêter l’indépendance par l’art et dans les règles de l’art.
Djamel Hamouda n’est plus à présenter au public. Il est connu des amoureux des planches, téléspectateurs et cinéphiles. Nous pouvons lui citer quelques pièces dont il est auteur ou metteur en scène, «Djamila» «Ma Yebka fel oued ghir hdjarou», le fameux «Khabat kraou», «Mebni lil medjhoul» et «Hayat mouadjala», pièce au cours de laquelle le talentueux Tawfik Mimiche a tiré sa révérence. Jamel Hamouda a écrit et réalisé plusieurs épopées dont une sur Larbi ben Mhidi. La dernière production du dramaturge avec le théâtre Azzedine Medjoubi a été « Une femme à l’ombre brisée » interprétée par Raja Houari.
Par Fatima Zohra Bouledroua