La ville de Annaba est représentée à la 5e édition du Festival national de l’habit traditionnel algérien au Palais des Rais Bastion 23 depuis hier et ce jusqu’au 02 Août, par Mme Zahret El Foul Boumezbeur qui expose l’habit traditionnel bônois sous toutes ses coutures.
Avec pas moins de 20 tenues traditionnels complètes, accessoires et bijoux compris, Mme Zahret el Foul Boumezbeur est l’ambassadrice de la culture bônoise durant les cinq jours du festival de l’habit traditionnel algérien qui revient cette année marquer le soixantième anniversaire de l’indépendance. L’occasion pour les organisateurs et participants d’analyser et ouvrir des perspectives de recherches sur l’apport de l’habit traditionnel dans la résistance des algériens contre la colonisation Française.
Invitée par Faiza Riache la commissaire du festival, Mme Zahret El Foul a investi du temps et un grand budget personnel pour compléter sa collection d’habits traditionnel pour femme, enfant et homme Bônois. Engagée dans la vie culturelle depuis plusieurs années, cette femme milite avec professionnalisme et passion pour mettre en lumière et valoriser le patrimoine de sa ville. Enseignante chercheure à l’école supérieur de gestion, conteuse et présidente du bureau de wilaya de l’association nationale « Tourat Jazairouna » patrimoine de notre pays. La participante n’a lésiné sur aucun moyen pour attirer l’attention des visiteurs et académiciens de cet évènement culturel sur sa collection. Interviewée par le provincial elle explique : « Je suis invitée en mon nom personnel pour représenter l’habit traditionnel de ma ville. C’est avec plaisir que je consacre du temps et un budget pour arriver à un résultant honorable. Représenter Annaba parmi soixante-dix exposants de 30 wilayas est un défis que je relève fièrement » « j’ai préparé plusieurs tenues que sont : une gandoura avec le fil métallique plat qu’on appelle ( Tel), une tenue au fil d’or ( Fetla), une Gandoura en fil de soie dmc, le point de croix, une Gandoura en kontil et paillette dorées, Takchit, Richelieu, fil de laine en velours ( Ouabra), peinture à l’aiguille et plusieurs autres tenues. De plus il y a 2 tenues de la mariée, des tenues de circoncision de petit garçon. Le Hayek et la Mlaya sont aussi prévues dans mon expositions.» rajoute-t-elle. La participante insiste sur le coté académique qu’elle va devoir assurer tant cet aspect relève des priorités de la nouvelle conservatrice du festival Mme Faiza Riache.
Par ailleurs, nous avons contacté par téléphone professeur Ahcen Tlilani, directeur de la culture et des arts de la wilaya de Annaba pour nous en dire davantage sur le sujet, il avait clairement noté que sa direction travaille sous la houlette du ministère de la culture et des arts et du wali, et qu’il n’a rien reçu de la part de sa hiérarchie pour lancer des appels à participations pour cet évènement.
A noter que l’unique participante à la 5éme édition du festival de l’habit traditionnel algérien a préparé outre l’exposition de tenues, une communication académique, des fiches techniques de chacune des tenues, des explications orales des fiches d’identifications, grâce à la tendre aide de sa sœur ainée. Beaucoup d’efforts et de moyens personnels qu’aucune institution étatique ni associations culturelles n’ont pu préparer pour l’édition de cette année. Sera-t-elle honorée à son retour ?
Par : Fatima Zohra Bouledroua