Par : Hamid Daoui
L’APC d’El-khroub sortante a délibéré avant l’achèvement de son mandat sur la revalorisation à la hausse des loyers des 68 locaux du centre dit de micro-entreprises, destinés aux activités d’artisanat et de services.
Les quelque 35 occupants, ayant résisté contre vents et marées, à maintenir leurs activités ont été surpris de recevoir des procès-verbaux extrajudiciaires leur intimant de se présenter par devant la justice pour non-acquittement des loyers, estimés à plusieurs années d’impayés. De plus, les exploitants de ces locaux ont été étonnés de l’augmentation du prix du mètre carré qui est passé à 250 DA/m².
Cette délibération approuvée par l’Assemblée n’a pas associée les locataires indignés par cette marginalisation, à l’opposé des promesses d’aides et de consultations démocratiques qui n’ont pas eu lieu, disent-ils.
Les arriérés des loyers ont grimpé à des montants insupportables pour les maigres revenus engrangés par les artisans, déstabilisés par les diverses crises ayant secoué le pays depuis l’effondrement du baril en 2014, en passant par la crise économique, sociale et, la plus récente, celle de la pandémie. Pour l’instant, la procédure judiciaire intentée a été suspendue à la faveur d’un accord de versement à travers un échéancier.
Mais, les artisans actifs des 35 locaux sur un total de 68, sont dans leur majorité incapables de rembourser des sommes chiffrées à plusieurs millions de centimes, dans un contexte de baisse de leurs activités et des rentrées insignifiantes pour des raisons de pouvoir d’achat érodé, ayant appauvri l’écrasante majorité de la société et ce, bien avant le mois de ramadhan et “sa flambée” de la spéculation.