Par : A.Ighil
La scène est à peine croyable, elle s’est déroulée au beau milieu de l’espace vert et en plein jour. Un résident du quartier du Champ de Mars a surpris un homme en train de déboulonner un banc public dans l’intention préméditée de le voler. Le citoyen a aussitôt alerté les services de l’APC, en l’occurrence le maire en personne qui a, à son tour, averti les policiers de la 1ère Sûreté urbaine, mais malheureusement le mis en cause a pris la fuite. Suite à cette scène de pillage du mobilier urbain invraisemblable, nous avons pris contact avec le président de l’APC de Annaba, Youcef Chouchane ,qui nous a révélé que ses services ont porté plainte contre X. Il est vrai que depuis plusieurs années, la ville de Annaba vit malheureusement des scènes de pillage du mobilier urbain sans précédent. On vole tout ce qui se vend, notamment les métaux.
Et aujourd’hui, on s’en prend au mobilier de repos, à savoir les bancs publics, banquettes, sièges et abris bus. Mais aussi des objets contribuant à la propreté de la ville, poubelles, corbeilles, bacs à ordures, équipements d’éclairage public, plaques de rue, plaques de signalisation ou tout autre objet utile à la circulation. Toujours à la recherche de nouvelles sources de revenus illégaux, des hors la loi s’acharnent quotidiennement au niveau de l’ensemble de la wilaya de Annaba sur les biens publics, traditionnellement des plaques d’égouts en fonte ou des câbles en cuivre. De véritables réseaux de pillards se sont constitués et transportent parfois des objets volumineux dans l’impunité la plus totale, sans être nullement inquiétés. On apprend que des pillards emportent également des portails et portes métalliques de bâtiments, mosquées et de terrains de proximité. Il est grand temps de faire de ce fléau une infraction pénale. Il est clair que cela doit cesser par tous les moyens juridiques possibles, nous dira un élu . “Des groupes organisés gravitent autour du trafic de l’immobilier urbain, au même titre que ceux qui sont à l’origine de la spéculation du trafic de drogue et autres phénomènes qui œuvrent à déstabiliser la société et les institutions de l’État”, expliquera notre intelocuteur.