Par : Amar Ait Bara
Le service des urgences de cardiologie de l’hôpital Ibn Sina se trouve dans un état déplorable en matière d’hygiène, sans aucune prévention et dans une anarchie totale. Ce service est constitué de deux pavillons qui sont, en principe, destinés un pour les femmes et le second pour les hommes. Ce qui n’est pas le cas puisque les deux pavillons sont occupés par des malades des deux sexes, ce qui a provoqué l’ire des parents et des familles des malades qui refusent cette situation. Ils ont tenu à dénoncer ce manque de considération et les malades des deux sexes sont allongés les uns à côté des autres dans une promiscuité totale. Les staffs médicaux n’y sont absolument pour rien, ils essayent de sauver des vies avec le peu de moyens mis à leur disposition ; alors que le problème des pavillons et des infrastructures sont d’ordre organisationnel. En effet, les deux pavillons sont utilisés pour les hommes et les femmes idem pour le second alors qu’il aurait été plus judicieux, compte tenu de nos principes religieux et moraux de réserver un pavillon pour chaque sexe, un principe usité partout. Nombreux sont les parents des malades hospitalisés qui dénoncent le manque de civisme des responsables hospitaliers et l’un d’eux nous dira : « Comment examiner une femme hospitalisée au niveau de la même salle que les hommes ? C’est indécent ! Les sanitaires sont sales et dégagent des odeurs nauséabondes ; quant aux toilettes, ils ne disposent pas de portes ». Notons, par ailleurs, que la deuxième salle en face de la cardio avait abrité les malades atteints de coronavirus, il y a de cela à peine un mois. Les parents des malades hospitalisés au sein ce service, souvent dépassé par les cas urgents, interpellent les responsables pour réorganiser ce service des urgences cardiologiques qui ne répond pas aux critères d’hygiène et à la prise adéquate des malades puisque pour le placement d’un stent cardiaque, il faut aller chez le privé. Malgré cela, le personnel médical est à féliciter pour les efforts déployés, avec des moyens dérisoires mis à sa disposition pour sauver des vies humaines, car il s’agit du service des urgences cardiologiques et ça, ce n’est pas rien pour ceux qui en connaissent les enjeux.