Inauguré au milieu des années 90, le service des urgences chirurgicales du CHU de Constantine ne répond plus, aujourd’hui, aux besoins des malades qui viennent, rappelons-le, de toute la région Est. La moyenne des consultations assurées, quotidiennement, par l’équipe médicale de ce service se chiffre entre 130 à 150. En 2022, le nombre des consultations a été estimé par les services de la DSP à 25.331. Quant au nombre des interventions chirurgicales durant la même période, il s’élève à 2.500 actes chirurgicaux. Un chiffre qui reflète parfaitement la pression, ou l’autre plaie à laquelle fait face actuellement l’hôpital.
Devant ce constat, un nouveau redéploiement des choses au niveau de ce service s’impose. Il n’est pas du tout normal que pour des soins banals, une simple fracture entre autres, le malade est transféré au CHU de Constantine, s’accordent à dire les médecins dudit service. Un transfert qui a certainement un coût à assumer, estiment-ils. Et d’ajouter que seuls les cas jugés sévères devraient être pris en charge. L’équipe médicale des urgences chirurgicales, à l’instar des autres services, se retrouve souvent débordée par une charge de travail insupportable. Parler de qualité des soins dans des conditions pareilles, n’est pas du tout évident.
Que faire devant une situation exceptionnelle, à savoir un séisme ou une autre catastrophe naturelle ? Telle est la question que tout un chacun se pose aujourd’hui qui mérite d’être posée. Les solutions existent, il est vrai, à cette situation, à commencer par doter les différentes structures de santé de la région et de la wilaya à la fois, de moyens humains et matériels afin de répondre adéquatement aux besoins légitiment exprimés par la population, notamment avec le nombre sans cesse croissant des victimes des accidents de la route et domestiques, des cas de suicide, entre autres. Une solution qui fera, certainement, du bien à toute l’équipe médicale des urgences chirurgicales.
Par : A.A