Par : Hamid Daoui
Depuis, le « dégagisme » opéré par les frondeurs de l’UGTA de Constantine contre le SG, Z. Bensaha, de l’Union de Wilaya et son équipe dirigeante, parachutée par la Centrale syndicale du patron déchu, Sidi Saïd, les locaux de la maison des syndicats, Abdelhak Benhamouda, sont cadenassés, apprend-on de sources opposées aux indus occupants du siège de l’UW.
Le rebondissement de ce conflit qui remonte au congrès contesté par les syndicalistes qui étaient en poste à la tête des instances territoriales de l’organisation privilégiée du système, ne peut trouver une issue, semble-t-il, sans l’intervention bureaucratique du nouveau patron de la Centrale et l’organisation de nouvelles assises locales qui départageront les belligérants dans cette guéguerre interne à couteaux tirés.
Pour l’instant, c‘est le statu quo du conflit qui a mobilisé tous les partisans en lutte des deux camps, y compris des syndicalistes venus des unions locales en dehors du chef-lieu de wilaya.
Aucune réponse n’est parvenue de la part de la Centrale dont le patron est en pèlerinage à travers les autres wilayas. Avant-hier Médéa et demain M’sila, ajoutent nos sources dans ce conflit opposant des carriéristes sans attache avec une quelconque base de travailleurs, alors que leurs entreprises sont pour la plupart mises en faillite et sans aucune activité productive et encore moins un personnel employé.
De surcroit, les belligérants se connaissent tous avec les malversations commises par chacun et les intérêts que procurent les appareils à leurs occupants, à commencer par le SG de l’UW, dégagé, qui traine, par ailleurs, des casseroles lors de son long règne à la tête de l’union locale d’El-Khroub et que l’ex-SG de l’UW, Rahma Boudjemaa lui avait intimé l’ordre de rembourser tout l’argent et les biens de l’UGTA détournés avec ses collaborateurs.
C’est dire la férocité des luttes qui animent chaque camp dans un abandon total de la prise en charge des problèmes de la classe ouvrière, soumise à l’arbitraire de tout genre et la dégradation de sa condition sociale misérable. Une condition aggravée par l’érosion du pouvoir d’achat, l’inflation galopante et la flambée des prix des produits et leur rareté à la veille d’un mois de grandes consommations dans un contexte socio-économique difficile et incertain.