Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public relate la gravité des faits et requiert une peine de 20 années de réclusion criminelle contre les 2 accusés qui ont comparu dans l’affaire numéro 10/23, jugée hier lundi, ayant trait à l’émigration clandestine et falsification des documents. Les deux accusés dans cette affaire, à savoir M.M.R, a comparu en détenu, et son complice, D.M.A, était présent à l’audience en accusé libre.
Les deux mis en cause étaient poursuivis pour création d’un réseau de passeurs pour l’émigration clandestine et leur responsabilité est engagée dans plusieurs opérations d’émigration clandestine, dans le cadre d’une bande criminelle organisée, ainsi que falsifications et usage des cachets humides des autorités publiques. Les services sécuritaires sont intervenus le 7/9/2020, en agissant sur la base d’une information fournie par des citoyens faisant état de la présence d’une bande criminelle organisée de passeurs pour l’émigration clandestine.
Ainsi, le premier accusé a été arrêté au niveau du quartier de Saint Cloud avec, en son possession, 20 passeports avec des visas falsifiés, des résidences apocryphes des cartes de séjours falsifiées, ainsi que de nombreux autres documents de voyage dissimulés dans la boite à gants de son véhicule et ceci, comme le veut la logique, représente les preuves matériels de l’acte commis et réprimandé par la loi. Quant au second accusé, il a été arrêté le même jour dans les mêmes circonstances, au niveau de la Vieille Ville.
Ces deux derniers ont nié les faits qui leur sont reprochés au niveau du tribunal criminel et prétendent que ces documents appartenaient à une dame, dont la défense a demandé sa présence sur la barre pour témoigner. Les mis en cause dans cette affaire et, selon l’arrêt de renvoi de la chambre, ont réussi à faire passer de nombreux candidats clandestins à la faveur de nombreuses opérations clandestines vers de nombreux pays du Maghreb et de l’Europe.
Les déclarations des accusés étaient contradictoires lors de l’interrogatoire et les appels téléphoniques étaient portés sur le listing fourni par l’opérateur de la téléphonie mobile. La défense a, par ailleurs, demandé d’élargir l’instruction en insistant sur la relaxe des accusés par faute de preuves, tout en demandant de convoquer les témoins à décharge. Après les délibérations, le jury prononce une peine de 10 années de réclusion criminelle contre le premier accusé M.M.R, et 5 années contre l’accusé qui répond aux initiales de D.M.A.
Par : Amar Ait Bara