Par : A.A
Les habitants d’El Guemas, le plus grand quartier à Constantine en termes de densité de la population, bien entendu, réclament leur quota des bus « bleus » de l’ETUC, Entreprise de transport urbain de Constantine. Une revendication qu’ils estiment tout à fait légitime face à une demande sans cesse croissante. Nous voulons en finir, en quelque sorte, avec le monopole du privé, affirme un membre du comité de quartier. Notre cité est la seule, peut-être, qui n’a pas bénéficié des bus de cette entreprise publique de transport urbain, ajouta-t-il. Nous dépendons encore et toujours, poursuit-il, de ces bus vétustes dont les risques ne sont plus à démontrer. Ce que nous déplorons, aussi, ce sont les conditions de transport, a-t-il tenu à préciser. Le transporteur privé ne se soucie guère du confort du citoyen et de son respect. Ce qui compte le plus pour lui, c’est comment gonfler la recette. C’est une suite logique estiment certains, à l’absence de l’Etat dans un secteur de plus en plus clochardisé. C’est l’anarchie totale qui règne dans un secteur névralgique. Faut-il le rappeler, encore une fois, que de la qualité du transport urbain dépend le bon fonctionnement des autres secteurs d’activités. Une règle reconnue et appliquée dans tous les pays développés, sauf chez nous où les choses semblent obéir à d’autres considérations. Et si les riverains de ce quartier montent aujourd’hui au créneau, c’est aussi pour nous rappeler l’anarchie qui prévaut dans ce secteur. L’Etat doit certainement sévir et mettre de l’ordre dans le transport urbain de la ville. En attendant que les responsables l’ETUC répondent favorablement à une revendication qu’ils jugent légitime, la galère des habitants de cette cité continue.