La qualité du transport public au niveau de la wilaya revient encore une fois au cœur du débats populaire et pour cause, plus de la moitié des bus qui constituent le parc de l’ETUS sont à l’arrêt. Evidemment, ce sont les citoyens lambda qui payent les frais de cette situation qui impacte leur routine quotidienne de manière considérable.
Nous nous sommes rapprochés d’un cadre de la direction des transports pour connaitre les raisons qui conduisent à une telle irrégularité dans le transport public entre les différentes communes de la wilaya et le chef-lieu de commune. Celui-ci nous a confié que la direction des transports est au courant des désagréments que vivent les citoyens. L’homme nous a expliqué qu’à plusieurs occasions officielles, la direction dont il relève a saisi son ministère de tutelle pour appeler à injecter des fonds ou à renflouer le parc de l’ETUS Annaba. Cependant, aucun projet allant en ce sens n’est à l’ordre du jour pour l’instant.
Sur La ligne El Hadjar-Annaba, 6 bus devraient se relayer quotidiennement pour assurer une régularité de transport, mais concrètement, ce sont uniquement 2 bus qui assurent cette desserte quotidiennement, chose qui met les nerfs des citoyens à rude épreuve. Il faut en moyenne un temps d’attente de 45 minutes à une heure pour réussir à prendre le second bus. Bien sûr, avant de décrocher une place, il convient de se bousculer au milieu d’une foule, avec les nerfs à fleur de peau pour avoir attendus trop longtemps, spécialement en fin de journée durant les heures de pointe.
La situation n’est pas meilleure à Sidi Amar, où sur les 6 bus qui devraient assurer le transport sur cette ligne, seulement 2 bus sont réguliers. Même chose à El Bouni où, sur les 8 bus dédiés à la commune, 3 à 4 bus sont réellement disponibles.
Selon le cadre de la direction des transports dont nous nous sommes rapprochés, on ne saurait pas réellement combien de bus peuvent être disponibles chaque jour. La régularité du transport dépend de l’état des bus et du nombre de bus sont en panne chaque jour.
Face à un tel constat, il convient de dire qu’il revient au ministère des Transports d’intervenir pour améliorer le quotidien de milliers de citoyens qui reconnaissent volontiers que la qualité de service dont fait preuve l’ETUS Annaba est incomparables face à celle du transport privé. N’est-il pas temps de remplacer ces bus livré à Annaba en 2005 et 2006, pour des raisons de sécurité et de qualité de service ?
Pour 10 Da de différence de tarifs, les citoyens annabis boudent le transport privé pour les dépassements et le manque de considération qui sont devenus légion. Face au non-respect des limitations de vitesse et aux dépassements routiers, au non-respect des arrêts et du nombre de passagers, les citoyens sont nombreux à préférer attendre plus de 45 minutes leurs bus ETUSA pour être sûrs d’arriver à bon port, dans de bonnes conditions.
Par: M.L









