Par : A.Ighil
Le secteur des Transports, sous toutes ses formes, vit ses pires moments dans la wilaya d’Annaba. La paralysie qu’ont provoquée les transporteurs privés à la suite de leur grève surprise a causé d’énormes désagréments aux usagers ces dernières heures. Depuis plusieurs années, la direction en charge de ce secteur a souvent brillé par son absence. Car la situation des transports est, le moins qu’on puisse dire, longtemps anarchique. Le secteur est livré à lui-même. Une wilaya connue pour disposer d’un parc roulant des plus saturés avec quelque 400 bus et 3.500 taxis.
Ce qui a pour conséquence une circulation automobile des plus infernales qui est le dur quotidien des usagers, alors que le très attendu plan de circulation peine à voir le jour. Des études ont été réalisées mais la réalisation des travaux nécessaires se fait toujours attendre. La wilaya d’Annaba n’arrive pas à se hisser au rang des plus importantes villes du pays dans le domaine des transports par des projets structurants, maintes fois revendiqués par le citoyen annabi. Un grand projet structurant s’impose, vu l’extension de la ville en grands pôles urbains. Ainsi, la réalisation du tramway reste le projet le plus désiré. Une revendication des plus légitimes.
C’est un projet gelé depuis plusieurs années pour des raisons économiques qui doit être remis, encore une fois, au goût du jour. Ces derniers mois, certains parlementaires ont fait de ce projet leur cheval de bataille à l’image du député Mohamed El Hadi Tebessi. Quoi qu’on en dise, ce moyen de transport urbain et suburbain moderne pourrait être la solution des problèmes de transport que connaîssent plusieurs communes. Les pouvoirs publics ont préféré doter des villes comme Ouargla ou Sidi Bel Abbes de tramways, opérationnels depuis des mois, voire plusieurs années, alors que la wilaya d’Annaba a vu son projet gelé pour des raisons économiques.
Alors que l’usine Cital de l’assemblage des rames de tramways y est implantée et c’est là tout le paradoxe. Ainsi que la population du village montagneux de Séraidi qui attend toujours son téléphérique en arrêt depuis janvier 2019 suite à des intempéries. En attendant, ces citoyens subissent toujours le diktat des transporteurs des fourgons, seuls moyens de déplacements pour rejoindre leurs foyers, qui ont déclenché une grève pour une histoire d’augmentation du prix de transport. Ainsi, le secteur des Transports dans la wilaya d’Annaba est à la traîne et l’usager se retrouve en otage du secteur privé qualifié de mafia et qui n’a aucune notion du service public. Aux pouvoirs publics de mettre de l’ordre et mettre fin à cette anarchie qui n’a que trop duré.