La forêt de l’Edough, véritable joyau naturel de la wilaya d’Annaba, regorge de splendeurs et de richesses, mais aussi d’opportunités inexploitées. Le maire de Seraidi, M. Ali Rachedi, a récemment soulevé la question de l’utilisation de cette vaste étendue forestière pour le tourisme et les activités en plein air. Dans un message public adressé à la Conservation des forêts de la région, M. Rachedi a exprimé le besoin de comprendre ce qui est autorisé dans la forêt de l’Edough, après que toutes les propositions précédentes aient été rejetées.
En tant que président de l’Assemblée populaire communale d’une commune qui s’étend sur une surface forestière gigantesque, M. Rachedi partage les souhaits de la quasi-totalité des amateurs de sports et de tourisme, tant locaux qu’étrangers. Il s’interroge sans mâcher ses mots, sur la possibilité de créer un espace dédié au camping et aux activités en plein air dans cette forêt, plutôt que de simplement interdire ces pratiques tant souhaitées.
Le maire de Seraidi a énuméré plusieurs propositions qui pourraient être réalisées dans ces espaces forestiers, offrant ainsi des opportunités de développement pour la commune. Parmi ces propositions figuraient la création d’un terrain de sport, de logements ruraux, d’endroits pour les pique-niques, ainsi que des sites pour le parapente et des hôtels en bois au cœur de la forêt. Il a également soulevé la question de l’exploitation de terres pour l’agriculture et la création de zones de camping sécurisées loin des broussailles pour éviter les incendies.
Une proposition particulièrement intéressante émanant du maire de Seraidi est l’expansion de la carrière d’Aïn Barbar, une ressource unique en Algérie pour le matériau feldspathique utilisé dans l’industrie de la céramique. Cette expansion pourrait créer de nouveaux emplois et répondre aux besoins du marché national en cette matière, tout en évitant de porter atteinte aux zones forestières.
Cependant, toutes ces propositions ont été jusqu’à présent systématiquement rejetées par le responsable des forêts de la région, invoquant une interdiction totale d’activités humaines dans ces espaces naturels. Cette situation suscite des interrogations quant à la manière de concilier la préservation de la forêt de l’Edough avec le développement économique et touristique de la commune.
Par : I.N