Par : A.Ighil
Il a été procédé, jeudi matin, lors d’une réunion du conseil syndical de l’entreprise Sider El Hadjar, au siège de l’union de wilaya de l’UGTA et, cela sous la supervision du secrétaire national et secrétaire de l’union de la wilaya d’Annaba de l’union générale des travailleurs algériens, en la personne de Kamel Friteh, pour l’installation du nouveau bureau syndical de l’entreprise. Ainsi, a été élu à l’unanimité, Messaoud Azzedine comme secrétaire général du complexe ainsi que 14 membres du bureau, représentant les différentes unités du complexe. Il est vrai que ces derniers jours, le complexe sidérurgique de Sider El Hadjar a connu ses pires moments.
Tout à commencer par une véritable guerre de communiqués entre l’union de wilaya de l’UGTA, sous la houlette de Kamel Friteh qui crie au complot et le syndicat d’entreprise en place, dont son secrétaire général est accusé de rébellion et d’avoir rencontré secrètement le directeur général d’Imetal, Tarek Bouslama, pour préparer l’éviction de Réda Belhadj en poste, en moins d’une année à la tête du complexe. Ce qui a valu le retrait de confiance et la suspension de toutes les activités syndicales du secrétaire général, Aziz Bey et la désignation de Messaoud Azzedine pour assurer l’intérim. Alors que quelques heures auparavant, une réunion du Conseil d’administration, sous la présidence du DG d’Imetal pour démettre de ses fonctions Réda Belhadj pour le remplacer par son adjoint, Lotfi Mannaa Kamel, Friteh, secrétaire général de l’union de wilaya est convaincu qu’ « une complicité parmi le syndicat de l’entreprise a donné lieu au départ forcé du directeur général de Sider El Hadjar, avant même qu’il ne boucle une année d’exercice ».
Pour Kamel Friteh : « L’union de wilaya de l’UGTA œuvre pour la stabilité sociale du complexe et nous sommes ici pour bloquer toutes les manœuvres malsaines et cupides qui visent à la déstabilisation de l’usine ». Alors que la direction actuelle du complexe s’est engagée devant le partenaire social à prendre en charge les dossiers brûlants de l’heure, notamment la permanisation d’un millier de travailleurs contractuels en CCD et CTA. Pour certains sidérurgistes, « Tous les événements qui se sont succédés ces derniers jours ne sont qu’un nuage d’été » et de poursuivre « seuls un syndicat fort et une direction dotée d’une grande compétence managériale sauront redresser la situation afin de préserver l’emploi de quelque 6.200 ouvriers ».