Par : A.Ighil
Le service public des transports a été, encore une fois, mis à mal par une grève inopinée des transporteurs privés de bus. En effet, une grève inopinée a été déclenchée, hier, par des centaines de bus de la station intercommunale Kouche Nour Eddine. A priori, les protestataires affichent leur désapprobation à l’attribution de nouvelles dessertes à l’entreprise publique et économique des transports des voyageurs (EPTV) Est. Ces dessertes concernent les nouveaux pôles urbains, Benaouda Ben Mostefa, El Kalitoussa et El Guantra (commune de Sidi Amar). Sur les lieux de la contestation, on constatait l’incompréhension de dizaines d’usagers massées face à la station bloquée par plusieurs bus de grévistes. L’un d’eux s’est dit outré par cette décision d’occupation des quais par ces bus et dénonce, par la même occasion, une concurrence inacceptable. Les transporteurs privés continuent à imposer leur diktat face aux décisions des pouvoirs publics dans ce secteur où l’anarchie prime. Les infrastructures existantes sont dans état de délabrement avancé à l’images des deux stations, Kouche Nourreddine et Souidani Boudjemaa.
Mais aussi avec un parc roulant d’une vétusté criarde, des vieux tacots, épaves roulantes où l’usager est malmené. Un secteur anarchique où la réglementation en vigueur est renvoyée aux calendes grecques et où les services de contrôle de la direction des Transports sont totalement défaillants. Pour redorer le blason terni, l’APC d’Annaba vient enfin de débloquer une enveloppe financière de 23 milliards de centimes pour la réhabilitation de ces deux stations. Ce projet de rénovation permettra de doter la ville d’Annaba d’une station intercommunale moderne avec les équipements et installations nécessaires. Les travaux démarreront dans les prochains jours, ce qui enclenchera le procédé de délocalisation des centaines de bus exerçant au niveau de la station Kouche Nourreddine vers celle de Sidi Brahim, rénovée et fonctionnelle. Cette décision augure d’un bras de fer entre les transporteurs et les pouvoirs publics pour motif d’éloignement.
Ce genre de projets permet essentiellement de désengorger le centre-ville d’une circulation routière asphyxiante. Les transporteurs utilisent-ils la manière forte pour refuser purement et simplement la délocalisation? Aux pouvoirs publics d’imposer leurs décisions et de mettre devant le fait accompli les récalcitrants et mettre fin au désordre dans les transports publics qui a trop duré.