Par : Aimen Saheb
Le milieu skikdi, notamment les pauvres, souffrent d’une flambée sans précédente des prix qui touche tous les produits alimentaires. La situation est plus qu’alarmante et se nourrir coûte désormais de plus en plus cher.
Les augmentations qui touchent presque tous les produits alimentaires ont rendu la vie encore plus difficile aux familles modestes. Une situation facile à remarquer dans tous les marchés du centre-ville de Skikda, où la plupart des citoyens se contentent de contester les prix inabordables à quelques jours seulement du mois de Ramadhan.
Concernant les pénuries de quelques denrées alimentaires, cela touche la semoule et l’huile de table subventionnée, la distribution de ces deux produits nécessaires à la table de tous les Algériens demeure instable et perturbée par d’un côté, la spéculation et de l’autre, la forte demande, notamment à l’approche du mois sacré, où la population craint une pénurie similaire à celle de l’année dernière.
Aux tunnels des Allées, les étals qui exposent les diverses marchandises dans ce marché public connu par sa forte réputation chez les citoyens skikdis est complètement vide. Les vendeurs se plaignent de la flambée des prix, tout comme le reste des citoyens et selon eux, ce sont les prix des grossistes qui engendrent cette flambée.
« L’œuf est à 17 dinars, la patate à 130 da, l’huile de table et la semoule sont quasiment introuvables et, si cela continue, la majorité des citoyens ne pourront sûrement pas assurer une vie digne pendant le mois de ramadhan, tout est hors de portée », nous déclare un commerçant.
La dégradation du pouvoir d’achat a baissé considérablement le niveau de vie des Skikdis, ce qui a été traduit par une hausse qui a doublé les dépenses consacrées aux besoins alimentaires des citoyens.
Et, pour prouver cette hausse, les prix que nous avons constatés au niveau de plusieurs marchés (le marché français, Souk Zefzaf, Salah Boulkeroua, la CIA et le Faubourg) où la tomate atteint les 130 Da, l’aubergine qui ne dépassait pas les 80 dinars se vend actuellement à 160 Da, la banane se vend entre 430 et 460 Da, le chou-fleur et le concombre ont, eux, atteint les 120 Da. Tandis que le haricot vert continue de se vendre à un prix très élevé qui dépasse chez certains vendeurs les 380 Da, tout comme les pois chiche à 200 Da.
La plupart des prix sont jugés exorbitants. En outre, et comme nous l’avons déjà cité, plusieurs aliments nécessaires sont quasiment absents dans les commerces de proximité.
Les riverains attribuent cette hausse à la mauvaise gouvernance et l’incapacité des responsables locaux pour organiser la vente et définir les prix maximums de chaque produit. Ils accusent aussi les grossistes et les vendeurs de contourner les règles en opérant sous le couvert de la rareté des produits alimentaires.