Par : Aimen Saheb
Après 15 jours de jeûne durant ce mois sacré, la crise de l’huile de tournesol continue de prendre une ampleur inquiétante chez toutes les familles skikdies.
On est à la moitié du mois de ramadhan et c’est toujours la même situation qui perdure dans tous les marchés de la ville, l’huile de table a complètement disparu de tous les étals. Les citoyens en ont marre de se débrouiller face à une telle crise qui s’installe en plein mois sacré où la consommation de toutes les denrées alimentaires, à l’instar de l’huile de tournesol, augmente excessivement.
Il est certain que c’est tout le pays qui traverse, ces derniers temps, des troubles dans la distribution de plusieurs produits alimentaires de première nécessité mais, à Skikda, cette perturbation semble être plus alarmante qu’ailleurs. Et, comme nous l’avons déjà dénoncé la semaine dernière sur notre quotidien, des citoyens continuent de se déplacer à des dizaines de kilomètres, voire des centaines à la recherche d’une bouteille d’huile. Nous avons eu la désagréable surprise de constater ce phénomène accablant, en rencontrant un citoyen qui venait d’arriver d’Annaba, il a acheté 8 bouteilles de 2L pour sa famille et ses proches. Selon lui, c’est la seule solution pour faire face à la pénurie qui frappe durement Skikda.
Ce n’est pas seulement l’huile qui manque à Skikda, l’absence de la semoule dans le marché a également créé une terrible agitation et une course affolée pour se dénicher un sac pour sa famille. L’arrivée d’un camion de semoule à la cité Salah Boulkeroua a agité plusieurs dizaines de citoyens qui manquent depuis un moment de ce produit, indispensable durant le mois sacré. En quelques minutes, le camion s’en est allé, après la vente de toute la marchandise. Sinon, dans les magasins de commerce de détail, la semoule est totalement introuvable. En revanche, la vente au noir continue de se maintenir parallèlement, sans trop savoir où et comment, car ce n’est pas seulement les commerçants spéculateurs qui compliquent cette crise, mais des citoyens inciviques qui stockent et revendent le sac de semoule à des prix exorbitants à d’autres personnes qui n’ont pas trop le choix.
Bref, La population en a ras le bol de ces conditions pénibles qu’ils sont contraints de vivre pendant ce mois du ramadhan. Les citoyens et les commerçants qui témoignent du respect et toute la société civile appellent les autorités locales à analyser ce fléau en cherchant des solutions convenables à cette situation, il est impératif également de revoir les circuits de distribution à travers tous les magasins de la ville, pour soulager les familles qui prennent la peine de se déplacer vers les communes de Constantine et Annaba pour s’offrir une bouteille d’huile et un sac de semoule.