Par : Amar Ait Bara
Les statistiques des services sanitaires de la wilaya d’Annaba font état de la contamination de 90 personnes séropositives atteintes par le virus HIV, dont la plupart se font soignées à domicile pour garder l’anonymat. Cette information a été jetée comme un pavé dans la mare. Mais, d’autres sources indiquent que le nombre de porteurs sains ou séropositifs qui se font soignés au service des maladies infectieuses, chez le Pr Aidaoui, a atteint les 300 cas. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, les spécialistes des maladies infectieuses ont donné le chiffre de malades atteints du SIDA, qui a provoqué moult réflexions aux jeunes inconscients et les moins jeunes aussi.
Selon les spécialistes, la contamination par ce virus touche une catégorie dont l’âge varie entre 20 et 45 ans. Et comme tout un chacun le sait, ce virus se transmet par voie intraveineuse ou par voie naturelle, il n’est plus un tabou et certains ne cachent plus leur maladie qui se soigne par les rétroviraux qui coûtent 250 millions de centimes par malade et par mois. Il suffit de faire l’opération arithmétique pour déterminer ce que cela coûte aux caisses de l’Etat. Peu nombreux les malades atteints du HIV qui sont hospitalisés, sauf s’ils sont au stade finale de la maladie. Par contre, d’autres se font soigner à domicile avec des médicaments livrés par le service des maladies infectieuses, à savoir le DDI.AZT, ou bien ils viennent eux-mêmes récupérés leurs soins au service des entrées de l’hôpital Dorban.
Les différentes opérations de sensibilisation et de prévention lancées depuis le temps par les associations pour jeunes et celle de «ANIS», spécialisée dans la lutte contre les MST (maladies sexuellement transmissibles), n’ont pas suffi et ne sont pas arrivées à endiguer les contaminations qui ne cessent de croître. Ainsi, la sonnette d’alarme est tirée. Il est à signaler que la trithérapie ne guérit pas la maladie, mais stoppe seulement son évolution, confirment les spécialistes et les épidémiologistes de cette maladie vénérienne.
Aucun ne peut mesurer l’ampleur du danger qu’encourent les citoyens, appelés à faire plus attention aux transfusions sanguines, aux seringues et autres. La vigilance et la sensibilisation demeurent l’unique recours pour se préserver et éviter la contamination par ce virus mortel qui se transmet d’une personne à une autre sexuellement. Les professionnels de santé appellent à la préservation et à s’abstenir à l’usage multiple des seringues, l’un des facteurs à risque de contamination tout en utilisant la seringue à usage personnelle.