Par : Bouchra Naamane
Il semble que l’APC de la commune d’Annaba soit déterminée à commettre tous les dépassement possibles à l’encontre de l’environnement, notamment au niveau de la rue de l’avant-port.
Dans un contexte global d’anarchie, de laxisme et de mauvaise gestion, la ville d’Annaba perd de plus en plus son beau visage et fait l’objet d’une opération de défiguration brutale depuis quelques années.
En effet, les services de l’APC de la commune d’Annaba ont procédé, il y a de cela quelques jours, à la coupure de la totalité des branches de mûriers existant sur la longueur de ladite route. Cette opération intervient à l’approche de l’été, saison dans laquelle on en a le plus besoin de l’existence d’un moyen permettant de rafraîchir l’air ambiant en offrant une protection contre la chaleur.
Il va sans dire que la température de l’air dans les boisés urbains est généralement plus fraîche que celle en milieu dépourvu d’arbres. L’évapotranspiration d’un arbre mature qui rafraîchit l’air ambiant équivaut à 5 climatiseurs fonctionnant à pleine capacité. Les spécialistes en la matière affirment que la période des tailles des arbres fruitiers doit être en hiver ou en automne, au moment du repos végétatif lorsque la sève ne circule pas, mais jamais en printemps.
Les images des branches d’arbre coupées et jetées par terre qui ont été diffusées sur la toile ont suscité l’indignation de la population. Et, au moment où plusieurs voix de la société civile se sont élevées pour dénoncer ce dépassement atroce à l’encontre de l’environnement, les autorités locales, et à leur tête, l’APC de la commune d’Annaba et la direction de l’environnement font la sourde oreille.
En effet, ce n’est pas la première fois que les services de l’APC commettent ce genre de massacre écologique au niveau du même endroit. Il y a de cela à peine quatre mois, plus de 80 arbres ont été goudronnés par les racines lors d’une opération de réhabilitation des trottoirs situés au niveau de ladite route. L’entrepreneur chargé de cette opération semble être « immunisé » pour oser un tel dépassement. Ce dernier a non seulement goudronné un trottoir au lieu d’entamer une opération de dallage adéquat aux normes standards d’urbanisme, mais il est allé jusqu’à goudronner les racines des arbres.
Une fois diffusées sur les réseaux sociaux, les images des arbres goudronnés avaient suscité une vague de colère et d’indignation parmi les internautes. Ces derniers ont pointé du doigt la mairie de Annaba et ont mis en exergue la médiocrité que subit la ville.
Le maire de la commune d’Annaba, M. Taher Merabti semblait être à l’époque bien conscient de la polémique qui s’est déclenchée. Il avait en effet estimé que cette opération ne représente pas un danger sur l’arbre et que l’entrepreneur avait dûment respecté le cahier des charges. Cependant, et en vue d’apaiser la polémique, le maire avait promis qu’une fois l’opération de la réhabilitation des trottoirs achevée, les services de la mairie entameront une opération de traçage autour des racines des arbres afin de créer un espace adéquat pour empêcher le resserrement des racines. C’est d’ailleurs une promesse qui a été tenue quelques jours après le déclenchement de la campagne de dénonciation menée surtout par la société civile et les citoyens, soucieux de l’état environnemental de la ville.