Par : Adem Allaeddine
Les demandeurs des logements de type rural récidivent. Ils ont barré, hier, la route reliant la commune d’Ain S’Mara la nouvelle ville Ali Mendjeli, à l’aide de pierres, de troncs d’arbre et de pneus brûlés. Une situation qui a provoqué le courroux des différents usagers de cet important axe routier. Et peu importe la légitimité de leurs revendications, les contestataires ont certainement tort de pénaliser des citoyens qui ne demandaient, en fait, qu’une chose : rentrer chez eux ou rejoindre leurs postes de travail. Chose qui n’était pas possible face à des protestataires, visiblement excédés, ayant barré tous les accès qui mènent au centre-ville. Les fonctionnaires et les élèves, beaucoup plus ont été ainsi contraints à marcher à pied plusieurs kilomètres pour arriver enfin à leurs destination finale. Une situation pénalisante pour les usagers de la route, notamment parmi les sujets âgés. Et l’on revient, encore une fois, à dire, dans cet ordre d’idées, que si la contestation est, de nos jours, un moyen efficace, semble-t-il, pour faire valoir ses droits à un logement ou à un poste de travail ou autre, celle-ci ne veut nullement dire prendre en otages de paisibles citoyens. Ces derniers ont, eux aussi, des droits tout à fait légitimes qu’il fallait respecter. Et le premier de ces droits était de les laisser regagner leurs foyers. Malheureusement, au regard de ce qui se passe aujourd’hui, il faut reconnaitre qu’on est encore loin de ce stade élevé de civisme. Un père de famille a vainement tenté, hier, de convaincre les contestataires de le laisser passer. Tout en revendiquant leurs prétendus droits au logement rural, les contestataires ont tout simplement bafoué ceux des autres.