Face à une paupérisation galopante, des bénévoles ont décidé, en ce mois sacré, de mettre en place, avec la contribution des pouvoirs publics, des restos de la Rahma au profit des démunis et des autres usagers de la route, dont le nombre serait estimé à 37, répartis à travers les différentes agglomérations.
À titre indicatif, près de 14.000 repas ont été distribués durant les trois premiers jours de ce mois sacré, selon un bilan établi par la Commission de wilaya. Une initiative louable qu’on aimerait qu’elle se généralise un peu partout à travers le territoire de la wilaya de Constantine.
Ainsi, les routiers, les catégories défavorisées, les SDF entre autres, auront le droit à une soupe bien chaude. En ces temps difficiles, marqués beaucoup plus par «l’impuissance» des services concernés, il fallait songer à des solutions de rechange pour endiguer, ne serait-ce que relativement, la souffrance de cette catégorie sociale, dont les rangs ne cessent, d’ailleurs, de s’allonger.
Ce sont des pans entiers de la société qui sont, aujourd’hui, terriblement touchés par une paupérisation sans précédent. Devant une telle situation, le bénévolat, faut-il le reconnaitre encore une fois, devient un des moyens utilisés pour répondre aux multiples besoins de ces démunis.
Quoique l’on puisse dire, des initiatives de ce genre ne peuvent suffire pour prendre en charge le nombre croissant de cette population. La mobilisation de tout le monde, sans exception aucune, est plus qu’indispensable. C’est une urgence qui s’impose et à longueur d’année. Il est temps, d’ailleurs, de rompre avec les actions conjoncturelles. Est-ce possible? La question mérite d’être posée.
Par : A.A