Par : M. L.
Le niveau d’eau du barrage Echafia inquiète de plus en plus. Du citoyen lambda aux professionnels du secteur, il est désormais un sujet d’actualité au cœur de toutes les discussions.
Si le sujet inquiète c’est avant tout parce que la direction des ressources en eau de la wilaya avait clairement exprimé que la situation reviendrait à la normale dès la fin de l’année avec les pluies de la saison hivernale. Seulement, personne ne pouvait prédire que la région allait connaitre l’hiver le plus sec enregistré depuis une vingtaine d’années. Alors que les dernières pluies, tombées en novembre, avaient redonné de l’espoir aux habitants des wilayas d’El-Tarf et d’Annaba qui espéraient en finir avec le rationnement d’eau, la situation actuelle et l’absence de pluies ne font qu’augmenter l’inquiétude.
A l’heure qu’il est, on estime que le volume d’eau au niveau du barrage avoisinerait les 15 millions de mètres cubes. Ce volume était à 12 millions de mètres cubes au début de la saison hivernale et avait atteint les 17 millions de mètre cubes au lendemain des intempéries enregistrées en novembre dernier.
Si ce volume inquiète, c’est avant tout le manque de pluie, car il n’avait pas été enregistré depuis 20 ans, mais surtout que la population approvisionnée par cette eau n’avait jamais été aussi importante. Si ce volume d’eau est plus ou moins bien géré pour l’instant grâce au rationnement, il ne tardera pas à devenir problématique à l’arrivée de l’été où la consommation d’eau atteint des sommets.
Au moment où la direction des ressources en eau de la wilaya tente tant bien que mal de gérer la situation en collaboration avec l’ADE, une question reste légitime. L’urgence du lancement de la station de dessalement n’est-elle pas palpable pour les responsables du projet ? N’est-ce pas le moment opportun pour accélérer la cadence et livrer ce projet au plus tôt ?
La nécessité d’intégrer ces stations aux ressources en eau des wilayas d’El-Tarf et d’Annaba est plus que jamais avérée, pourtant les moyens déployés restent timides.