Le parc du transport urbain et suburbain devait être totalement rénové en 2015, selon les vœux exprimés par un ex-wali, en l’occurrence Mohamed Ouadah. Huit ans après, rien n’a changé dans ce registre précis et ce projet semble tomber à l’eau. Celui-ci était lié, faut-il le reconnaitre, à une conjoncture, les préparatifs des festivités relatives à l’évènement accueillie par la ville, à savoir Constantine capitale de la culture arabe. Les autorités locales « de l’époque » voulaient en finir avec des bus qui ne répondent guère aux normes préétablies et mondialement admises. Et, ce ne sont certainement pas les exemples qui vont manquer pour illustrer un constat accablant que tout le monde partage.
Et après toutes ces années de galère, les Constantinois ont certainement le droit à des bus flambant neufs. L’état des bus de la troisième ville du pays ainsi que la qualité des prestations de services accordées par les transporteurs laissent toujours à désirer. Le confort du client, faut-il encore le signaler, est le cadet des soucis des transporteurs, pas tous heureusement. Une situation traduisant clairement la clochardisation d’un secteur. Défiant toutes les règles du bon sens, certains chauffeurs font fi à la réglementation en vigueur. Contrairement aux taxieurs, ces derniers ne sont pas soumis à une formation de base avant de prendre le volant d’un bus. Un jeune, dont le permis est fraîchement acquis, peut facilement devenir le chauffeur d’un bus avec toutes les conséquences qui s’en suivent.
Une lourde responsabilité qui devait être confiée à une personne suffisamment mûre. Malheureusement, entre la réalité du terrain et ce qui devrait être il y a tout un fossé. Et il ne suffit pas, d’ailleurs, de rénover le parc du transport urbain pour dire que le problème est totalement résolu. Les services concernés par ce dossier sont appelés à intervenir afin de mettre de l’ordre dans un métier exigeant beaucoup de compétences. N’est pas chauffeur de bus qui veut, une condition scrupuleusement respectée sous d’autres cieux, sauf chez nous où les choses obéissent, hélas, à des considérations extraprofessionnelles.
Par : A.A