Dans une ambiance conviviale, la matinée d’hier s’est déroulée sur le Cours de la Révolution, où l’artiste Kamel Benani, commissaire du festival, artistes et membres de la presse, se sont réunis pour échanger autour de la nouvelle édition du Festival de la Musique et de la Chanson Citadine.
Prenant la parole en premier, Kamel Benani a exprimé sa grande satisfaction quant au succès de la cérémonie d’ouverture, saluant la présence remarquable des artistes invités, ainsi que celle du public annabi venu nombreux soutenir chaleureusement cet événement culturel.
L’artiste constantinois, Salim Fergani a, pour sa part, déclaré souhaiter la création d’un véritable festival international et s’est engagé à œuvrer personnellement pour sa concrétisation. Il a, également encouragé Kamel Benani à porter cette ambition encore plus loin, tout en appelant à une augmentation du budget dédié à ce festival. Il s’est dit touché par les hommages rendus aux anciens maîtres de la chanson.
De son côté, Fayçal Kahia a mis en lumière l’importance des outils numériques dans la communication autour du festival. Selon lui, les réseaux sociaux permettent aujourd’hui une diffusion plus large et plus rapide des événements culturels. Il a, de même, insisté sur la nécessité de chanter le malouf avec amour, tout en adaptant cette tradition musicale aux exigences contemporaines, afin de redonner à Annaba toute sa place dans l’univers du malouf.
Enfin, l’artiste Mbarek Dakhla a abordé un aspect plus technique et prospectif en insistant sur l’importance de la numérisation et de l’approche scientifique dans le développement de la musique. Selon lui, l’archivage, l’écriture structurée des chansons de malouf et l’enseignement de cette musique, gagneraient à être encadrés par des critères scientifiques internationaux. Une telle démarche, estime-t-il, facilitera la transmission aux nouvelles générations et assurera une relève digne de cet héritage musical.
Par : Ikram Saker