Le gouvernement se penche sur la rationalisation des dépenses publiques. Si d’importants budgets sont alloués annuellement pour, entre autres, améliorer le service public, il est question parallèlement de contrôler et maîtriser ces dépenses. C’est dans ce cadre-là que le ministère des Finances a adressé, à la fin du mois de janvier, aux ordonnateurs du budget de l’Etat, une note intitulée « rationalisation et contrôle du budget de l’Etat ».
Il est question, à cet effet, comme mentionné dans ce document signé par Laaziz Fayed, de « définir les mesures concrètes qui doivent être prises pour renforcer la discipline budgétaire en préservant l’efficacité des politiques publiques et en satisfaisant les besoins des citoyens ». Le ministre a donc mis l’accent sur trois axes, à commencer par les dépenses de l’administration.
Tout en recommandant l’exploitation rationnelle de la ressource humaine, le ministère a émis nombre d’instructions notamment la réduction de la « composante des délégations au strict nécessaire » et « prioriser les moyens de transport collectif et économique ». Il est question aussi de « réduire les déplacements dans le cadre des missions des fonctionnaires de l’administration sauf nécessité et prioriser les moyens de communication à distance (visioconférence) ».
Le ministère évoque également la nécessité de « recourir aux infrastructures publiques notamment pour l’hébergement ». Ceci, probablement dans le but d’éviter les dépenses des séjours dans des hôtels. Dans le même ordre, il est question de l’« application stricte des textes de loi qui régissent les parcs automobiles des administrations avec une meilleure organisation et exploitation ».
Ce qui, ajoute la même source, « va permettre d’économiser des dépenses liées au carburant et pièces détachées ». Il a également été mentionné dans cette note la nécessité d’exploiter le Centre internationale des Conférences (CIC) selon l’instruction du premier ministre du 19 mai 2024.
Le deuxième axe évoqué est celui relatif aux établissements publics sous tutelle. Il a donc été recommandé de « ne pas créer des établissements publics à caractère administratif et établissements connexes, dont résulte des dépenses d’investissement, de maintenance et de gestion importantes à la charge du trésor public, qu’après accord préalable du premier ministre en application de l’instruction du 5 janvier 2021 ».
Le ministère évoque le souci d’« éviter de porter à la hausse le nombre d’établissements publics déjà existants ». « Il faut chercher à concilier entre l’économie budgétaire, l’efficience territoriale et un service public qualitatif », a indiqué le ministère des Finances, qui précise, par ailleurs, qu’il faut « encourager les établissements publics à se lancer dans d’autres activités pour peu que cela n’affecte pas leur mission principale ».
L’autre aspect évoqué est lié à la nécessité de « maîtriser le train de vie des établissements publics à caractère industriels et commercial et entreprises publiques économiques sous tutelle, notamment en encadrant les primes de nuisances des cadres ».
En dernier lieu, et concernant le troisième axe, le ministre a mis l’accent, dans son instruction, sur l’obligation faites aux ordonnateurs du budget de l’Etat de « préparer une feuille de route pour le recouvrement des recettes ».
Par : Elyas Abdelbaki