Par : A.Ighil
Devant le laxisme des autorités locales, nous assistons ces derniers mois, à la prolifération de dizaines de baraques à travers plusieurs sites de plusieurs communes où les anciens résidents de bidonvilles éradiqués ont bénéficié de logements sociaux. Ce qui fera dire à certains « ils jouent aux occupants d’habitats précaires et profitent du système qui, malheureusement, pénalise le citoyen qui respecte les lois de la République et avantage celui qui les piétine ». Les exemples les plus édifiants de ce genre d’opportunisme, sont ceux de Bouhdid et Sidi Harb, mais aussi du site de la plage Reffes Zehouane, ex-Toche. Un bidonville qui avait été complètement éradiqué, il y’a quelques années et ses occupants ont tous bénéficié de logements sociaux. Le site connait le retour de ses anciens occupants et un bidonville est en train de se former en plein milieu de la zone d’extension touristique. La même situation risque de se reproduire pour l’ancien bidonville de la cité de Beni M’Haffeur. Ce sont des baraques de tôle, parpaing et zinc qui sont érigées au grand jour et cédées à prix d’or à des familles venues parfois de wilayas lointaines. Pour ce qui est de la commune de Annaba, les chefs de secteurs communaux ferment les yeux, selon certains témoignages. Ce phénomène de constructions a été à maintes reprises dénoncé par le chef de l’exécutif de la wilaya qui a estimé le nombre de bidonvilles à travers son territoire à plus de 22.000 et ce chiffre risque de connaître une envolée. Une véritable mafia du foncier s’est organisée autour de ce business très rentable avec la complicité de certains responsables. Des individus narguent totalement les lois de la République, squattent espaces verts et trottoirs. Certains utilisent des subterfuges pour réaliser une promotion immobilière sur assiette de terrain destinée à l’édification d’une mosquée sans que personne ne trouve à redire. Ces constructions illicites sont essentiellement localisées dans les grandes communes de la wilaya, à savoir son chef-lieu, El Bouni, Berrahal et Sidi Amar. De larges superficies du domaine public sont livrées au pillage sans aucune réaction des pouvoirs publics. L’avancée du béton est sans appel, des bâtisses illégales sont réalisées sans scrupules, sans être nullement inquiétés. Certains élus parlent de situation incontrôlable face à cette situation qui a pris des proportions alarmantes.