Par : Zaoui Abderaouf
Le sac de semoule de 10 kilogrammes, produit par les minoteries privées, est cédé à plus de 600 dinars, celui de 25 kilogrammes est, quant à lui, cédé entre 1.200 et 1.600 dinars et ce, au vu et au su de tous. Les citoyens, les petites bourses en particulier achètent sans trop chercher à comprendre le pourquoi et le comment de la non-application des prix édictés par les pouvoirs publics par les commerçants. Ils savent qu’ils ne peuvent rien contre les commerçants, c’est à prendre ou à laisser. Ils ont beau faire comprendre aux commerçants que les prix appliqués dépassent de très loin les prix imposés par l’Etat, rien ne semble ébranler la voracité des commerçants. En réponse aux remarques des clients, les commerçants répondent par : « Allez porter plainte si vous n’êtes pas contents », « Allez voir ailleurs », « Je ne vends pas », « J’ai acheté le sac à plus de 500 DA, je prends une marge bénéficiaire, je ne vends pas à perte, si cela ne vous convient pas, n’achetez pas !» et bien d’autre répliques, toutes aussi impertinentes les unes que les autres. D’autres commerçants plus intelligents et beaux parleurs accusent ouvertement les grossistes d’être à l’origine de toutes les augmentations. Le lait en sachet de 25 dinars vit la même situation et personne ne semble se soucier des augmentations pratiquées par les crémiers, ni des ventes concomitantes qu’ils imposent trop souvent aux clients. En trouver à n’importe quel prix hante les petites bourses, le reste importe peu. La baguette de pain est cédée à 10 dinars et pourtant, le prix affiché à la vue des clients dans la majorité des boulangeries indique 7,5 dinars. Les clients ne disent rien, ils achètent, payent et repartent tout heureux d’avoir pu se ravitailler.