Par : Amar Ait Bara
L’établissement public à caractère industriel et commercial, EPIC Annaba ville propre, vient de saisir la justice pour la réclamation de ses créances, contractées par la municipalité d’Annaba. En effet, une requête a été déposée dimanche dernier par l’avocat de cet établissement au niveau du greffe du tribunal administratif pour obliger la commune d’Annaba à s’acquitter de ses dettes envers cette entreprise et ce, dans les plus brefs délais pour éviter le défaut de payement des salaires des travailleurs de cette entreprise pour les prochains mois. Celles-ci s’élèvent à la somme de 18 milliards de centimes. L’APC d’Annaba ne s’est acquittée que du ¼, soit 6 milliards des dettes contractées qui sont au total de l’ordre de 24 milliards ; sachant que la masse salariale de cette entreprise est importante. En effet, l’Epic emploie en son sein plus de 500 travailleurs. Le dossier déposé au niveau de la justice comporte des documents, entre autres, les contrats de travail, les tickets de pesage du tonnage effectué, délivrés par le CET, Centre d’Enfouissement Technique situé à Berka Zerga. Il est clair que l’amélioration de la qualité des prestations est liée directement à l’embellie financière de l’entreprise avec le payement des dettes contractées par les clients et surtout le recouvrement des factures impayées. Un procès-verbal a été établi et signé conjointement entre le wali, le P/APC d’Annaba et le directeur de l’EPIC pour le versement par la commune des dettes cumulées et contractées envers cet établissement. Cependant, d’autres communes de la wilaya d’Annaba, plus crédibles ou plus solvables (c’est selon), procèdent régulièrement au payement de leurs dettes envers l’EPIC, avec le respect des délais consentis. En ce moment, les travailleurs de l’EPIC éprouvent d’énormes difficultés pour exécuter convenablement les opérations dans certains quartiers de la ville, dont Oued Forcha, Pont Blanc et la cité Rym. Ces derniers déplorent l’attitude des riverains de ces quartiers qui possèdent des étables, laissant leurs vaches errer pour déverser les ordures par terre et détériorer les bacs, dont certains ont été même volés. Ceci complique encore plus la tâche de ces employés, travaillant dans des conditions difficiles et les efforts déployés sont doublés à cause de cette situation.