Les locataires du dernier quota du projet de la formule location-vente AADL de la wilaya d’Annaba, livrés le 5 juillet 2023, se retrouvent à ce jour non encore alimentés en gaz naturel. Il s’agit des 1.380 logements répartis sur les îlots 1, 2 et 3 du Pôle urbain Ben Aouda Ben Mostefa réalisés par l’entreprise algéro-turc ATLAS. En cause, les réserves émises par la Sonelgaz dans les colonnes montantes des immeubles que la direction des projets de l’AADL n’arrive pas à lever mettant la sécurité des citoyens en jeu.
Une direction qui est censée avoir connaissance de la check-list des anomalies constatées ainsi que les mesures de sécurité draconiennes imposées par la Sonelgaz. De nombreux locataires s’interrogent sur le laxisme des projets de cette direction qui représente un d’un promoteur de l’envergure de l’AADL qui gère plus de 50.000 logements à travers six wilayas de l’Est du pays, et qui n’est pas arrivé à anticiper au contrôle des colonnes montantes des différents immeubles quelques mois avant la remise des clés.
Le cri d’alerte à travers les réseaux sociaux
Ces derniers jours, les habitants de ces îlots, à travers les réseaux sociaux, sollicitent l’intervention du nouveau wali d’Annaba, M. Abdelkader Djellaoui, pour mettre fin à leur pénible situation. Le nouveau pôle urbain intégré de Ben Mostefa Benaouda, ex-Draa Erich, n’est sans doute pas «un modèle réussi» de nouvelle ville et ne sera pas de sitôt la Smart City, comme annoncé en grande pompe par les concepteurs d’une ville qui devait être «une solution définitive» pour le problème du foncier rencontré dans la wilaya de Annaba, selon les propos d’un ancien ministre de l’Habitat.
La population de ce nouveau pôle urbain continue à souffrir d’insuffisances d’aménagements et du manque d’équipements publics. À titre d’exemple, une nouvelle ville de près de 20.000 d’habitants ne dispose pas d’une agence commerciale de l’ADE pour s’acquitter de la facture de la consommation d’eau. Le citoyen se déplace vers la commune de Berrahal pour le faire et un minuscule bureau de poste de 25 m2. Alors que la réalisation des équipements scolaires est toujours en deçà des besoins. Plusieurs sites, dont certains livrés en 2017, ne disposent pas d’écoles primaires et de nombreux élèves sont contraints de parcourir quotidiennement près de 4 kilomètres pour rejoindre les bancs de leurs écoles. Ainsi, l’appel pressent de certaines associations de la nouvelle ville Ben Aouda Ben Mostefa au nouveau wali demandent la création d’une commission qui sera chargée de statuer sur les insuffisances en matière d’aménagements, d’équipements publics et autres réalisations et d’établir un rapport sur la situation actuelle qui est peu reluisante.
Par :A.Ighil