Par : M.RAHMANI
Les pénuries cycliques de certains produits empoisonnent la vie aux citoyens de la wilaya d’Les pénuries cycliques de certains produits empoisonnent la vie aux citoyens de la wilaya d’Annaba qui cavalent à chaque fois derrière lesdits produits.
Durant la semaine écoulée et jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, l’huile de table est introuvable et tout le monde ou presque est à la recherche de cet ingrédient nécessaire à la cuisine. Les ménagères font presque toutes les supérettes et les grandes surfaces en quête d’un bidon de 5 litres et même celui de 2 litres ou à la rigueur juste une bouteille d’un litre. Mais les rayons sont désespérément vides et ce produit qu’on trouvait en abondance il y a quelques jours a complètement disparu et cela continue.
La spéculation sur ce produit fait rage et les bidons d’huile sont servis pour certains dans la discrétion et au prix fort. Ainsi, le bidon de 5 litres qui, normalement, est vendu à 630 DA est cédé à 700 DA et encore ! Il faut le trouver ce qui n’est pas évident car pour cela il faut être client chez un épicier, en faire la demande et attendre l’arrivage d’une quantité suffisante pour couvrir la demande exprimée. Un arrivage qu’on dit imminent alors que le produit en question est stocké dans l’arrière-boutique et on fait semblant de faire croire au client que le produit est devenu rare du fait d’une pénurie qui dure.
A la question de savoir comment se fait-il que l’huile de table ait disparu subitement des rayons et des étagères, on évoque l’indisponibilité du produit au niveau des grossistes et que ces derniers ne peuvent plus approvisionner les détaillants car eux-mêmes sont confrontés à la même situation.
Alors où est passée cette huile ? S’est-elle évaporée ? La production des 6 usines d’huile de table dépasse largement les besoins exprimés sur le marché. En effet ces fabriques produisent 50 000 tonnes de ce liquide alors que la consommation avoisine les 48 000 tonnes et donc il y a un surplus de 2000 tonnes ; malgré cela la pénurie perdure.
La raison ? Il faut la chercher du côté de la spéculation qui continue à empoisonner le quotidien des citoyens qui ne savent plus à qui s’adresser pour que la situation redevienne normale. La direction du commerce a dépêché ses inspecteurs et agents pour des vérifications auprès des détaillants mais apparemment ces derniers n’ont rien trouvé car effectivement il n’y a plus d’huile. Mais il faut dire que l’information faisant état d’une inspection est très vite propagée auprès des commerçants qui prennent leurs dispositions bien avant l’arrivée des agents de la Direction du Commerce.
Briser la chaîne de la spéculation n’est pas une tâche aisée. Car il faudra assurer le suivi de la livraison des produits jusqu’à leur entrée sur les marchés de gros et de détail, avec des sorties sur le terrain, pour contrôler les stocks à travers tous les points de vente de détail.
La situation actuelle n’est pas près de s’améliorer et l’huile de table reste introuvable ; ce qui est étonnant c’est qu’il n’y a aucune réaction des responsables locaux face à cette situation qui perdure.