Par : M.L.
Les tensions sur le marché de l’huile de table persistent et se font de plus en plus ressentir à Annaba, où la spéculation sur ce produit se généralise.
Ainsi, tout au long de ce mois, vous croiserez forcément les agents de la direction du commerce chez l’épicier du coin, essayant de gérer l’engouement des citoyens sur ce produit essentiel et l’appât du gain des commerçants.
Consciente de l’épuisement des stocks au niveau de la wilaya, la brigade de répression des fraudes et de protection du consommateur a investi le terrain pour mettre fin aux pratiques qui viendraient impacter le quotidien des consommateurs.
Des petites épiceries de proximité aux grands supermarchés, en passant par les superettes, les agents de la direction du commerce demandent des comptes aux commerçants et vérifient leurs stocks. Ce sont d’ailleurs ces mêmes agents qui ont instaurés un ratio d’huile par personne.
Ainsi, il est désormais quasiment impossible de s’accaparer les quantités en circulation et de faire des stocks à domicile.
Mais là encore, faudrait-il compter sur la coopération des citoyens qui trouvent généralement le moyen de faire des stocks en faisant le tour des superettes ou en envoyant différents membres de la famille acheter de l’huile.
La réalité est qu’au niveau local, les stocks d’huile de table sont quasiment épuisés et l’approvisionnement tarde à reprendre sa cadence habituelle, étant donné qu’il s’agit d’un déficit de production nationale.
A cet effet, le wali de la wilaya de Béjaia s’est déplacé à l’unité de production des huiles de tables, « La Belle », pour sommer le groupe d’augmenter sa production. Le groupe est appelé à passer au rythme des 3×8 et de faire tourner les machines de production durant les week-ends.
La direction du commerce estime, de son côté, que si les citoyens faisaient preuve de responsabilité collective en ne s’accaparant pas les produits en circulation, la pénurie pourrait moins se faire ressentir jusqu’à la reprise normale de l’approvisionnement en ce produit.