Par : M.L
La tendance est en train de s’inverser à Annaba où les consommateurs respirent enfin après une multitude de pénuries touchant divers produits alimentaires.
Les files d’attente, pour le lait en sachet ou pour l’huile de table, sont de moins en moins observées et l’on retrouve une certaine régularité dans l’approvisionnement des produits alimentaires.
Cette amélioration, bien que censée être normale, est le résultat de mesures drastiques appliquées par la direction du commerce, suite aux instructions de M. Tebboune, demandant l’application de peines de prison ferme contre les spéculateurs.
Rappelons que la loi prévoit des peines de prison allant de 3 ans à 30 ans contre les spéculateurs sur les produits alimentaires de première nécessité, notamment ceux subventionnés par l’Etat. D’importantes amendes pouvant atteindre les deux millions de dinars sont également prévues pour les spéculateurs.
Ces mesures concernent tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises de manière directe ou indirecte.
Partant de là, la brigade de répression des fraudes et de protection des consommateurs a multiplié les interventions sur terrain tout au long du mois d’octobre, dans le but de mettre fin à la spéculation qui touchait le lait et l’huile de table, en particulier à Annaba.
Ces rondes d’inspections ont d’ailleurs révélé que la spéculation touchait d’autres produits de première nécessité, à l’instar de la farine, de la semoule, le sucre ou encore les pâtes.
De nombreuses saisies de produits alimentaires dans des entrepôts ou tout simplement dans les réserves des superettes et épiceries, ont révélé que les pénuries étaient en réalité le résultat des pratiques fourbes de nombreux commerçants, mais également des grossistes qui prétextaient pourtant un manque de marchandises chez les distributeurs.
Sommés d’appliquer des mesures on ne peut plus sévères, les agents de la direction du commerce auront tant bien que mal réussis à éviter le violent impact qu’allait avoir cette dernière pénurie sur les consommateurs locaux. L’application de peines de prison importantes contre les spéculateurs au niveau de différentes wilayas du pays, a par ailleurs contribué à calmer les ardeurs des spéculateurs.
Ces mesures drastiques ne datent pas d’hier, mais ne servaient jusque-là que de moyens de pression sans être réellement concrétisées par les autorités responsables sur terrain.