Comme souvent en pareille circonstance, les prix des fruits et légumes prennent de l’altitude. À trois semaines, voire moins du mois sacré du Ramadhan, les prix s’affolent déjà, au grand dam du citoyen. La tomate et l’oignon, pour ne citer que ces deux produits, sont cédés respectivement à 120 DA et à 140 DA le kg. Rencontré, hier à proximité du marché couvert des frères Bettou, au centre-ville, un quadragénaire, visiblement excédé par cette flambée vertigineuse des prix, n’a pas hésité à pointer du doigt les services de contrôle. Selon lui, la situation semble bel et bien échapper au contrôle des services de la DCP.
Pour preuve, ce sont les spéculateurs, ajouta-t-il, qui font la loi dans les différents marchés de la ville. Certes, le consommateur a sa part de responsabilité, poursuit-il, dans cette affaire, puisqu’il achète souvent sans contester le prix. Mais est-ce une raison suffisante, a-t-il tenu à s’interroger, pour que les choses « basculent » dans l’anarchie totale ? Rien ne pourra, en effet, justifier cette anarchie.
Aucune excuse, à dire vrai, ne peut être mise du côté de ceux qui ont la charge de réguler nos marchés et nos différents espaces commerciaux. C’est justement en l’absence d’un dispositif de contrôle fiable et efficace que le spéculateur a fini par imposer ses règles. En ces temps pluvieux et neigeux, il fallait prendre les mesures nécessaires et ne plus céder le terrain à des commerçants peu scrupuleux. Face à une situation exceptionnelle, il fallait dégager les moyens exceptionnels.
L’objectif est aussi clair : permettre au citoyen de passer cette fête religieuse sans trop subir les revers d’un marché et de ses commerçants. Il ne s’agit nullement d’un exercice difficile, mais tout simplement d’une réelle volonté pour mettre de l’ordre dans nos « souks » de légumes et de fruits. Est-ce trop demander ? La réponse est laissée à Monsieur Rezig, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations.
Par : A.A