Par : I.N
Le marché parallèle des changes enregistre une forte pénurie de la monnaie européenne ainsi qu’une hausse considérable de la parité de vente et d’achat.
Dans la journée d’hier, l’euro s’est affiché à 215 dinars algériens à l’achat et 217 DZD à la vente. Tandis qu’au cours de la semaine dernière, l’euro a stagné à 214 dinars à l’achat et 216 dinars à la vente.
Cette hausse s’explique par la forte demande de la monnaie européenne après l’annonce de la reprise de l’importation des voitures de moins de 3 ans. Le marché parallèle de la devise a enregistré une forte demande de la monnaie européenne, étant donné que les citoyens, commerçants et importateurs, ont procédé à l’achat de l’euro d’une manière de plus en plus intense. En effet, ceux qui désirent acheter des véhicules de moins de 3 ans doivent le faire avec leurs propres moyens.
Il est également important de noter qu’il y est une forte probabilité que les vendeurs activant dans le marché noir du change aient procédé à la spéculation de la monnaie dans le but de hausser la parité. C’est d’ailleurs l’idée adoptée par une large catégorie de citoyens souhaitant échanger la monnaie locale contre l’euro.
D’autre part, la décision de la reprise de l’importation des véhicule de moins de trois ans risque de ne pas s’appliquer prochainement en Algérie. En effet, la décision de l’importation des véhicule neufs a été prise dans le cadre de la loi de finances de l’année 2021, sans pour autant qu’elle soit réellement appliquée, justement à cause du déséquilibre enregistré entre le marché bancaire et parallèle de la devise. Le ministre de l’Industrie de l’époque, M. Ferhat Ait Ali, avait déclaré qu’il serait inconcevable que l’État puisse financer un marché dont les revenus sont de sources illégales et inconnues. Il avait indiqué que la règlementation bancaire algérienne n’autorise pas le transfert des fonds de transactions provenant du marché noir sans factures.