Par : Aimen Saheb
Après quelques mois d’efforts dans les écoles et une période de stress suite à l’affichage des résultats, les enfants font face à un terrible manque de lieux d’attraction, un manque absolu qui distingue toutes les communes et régions de Skikda.
Ces endroits, qui devraient assurer un climat social stable et une occasion aux enfants pour se détendre, sont en réalité quasi introuvables dans cette wilaya. Le secteur de la Culture est pointé du doigt par les parents d’élèves.
En effet, les enfants à Skikda n’ont aucun lieu, à part le port de pêche de Stora, pour se détendre. Les autorités locales, contrairement à celles des wilayas voisines, n’accordent aucune importance à l’enfant qui ne trouve plus où se défouler et s’éloigner de la lourde pression de son parcours scolaire.
Comme chaque soir pendant cette période de vacances, des centaines de familles skikdies emmènent leurs enfants au parc de Stora qui demeure le seul lieu de loisirs existant au centre-ville. Elles dénoncent un manque flagrant de loisirs et d’événements culturels ; en gros, elles décrivent Skikda comme une ville complètement morte où l’enfant s’ennuie à mourir. ” Les enfants s’enuient à Stora, car on les ramène chaque jour ici ”, nous affirme un parent.
On s’attendait dernièrement à la réouverture des différents établissements culturels, à l’instar du théâtre régional qui accuse un retard de plus de 20 ans dans sa rénovation et qui devrait représenter un lieu idéal pour se divertir et recharger les batteries des enfants avant de regagner les classes. Ce retard inexplicable laisse place à des supputations sur la gestion de ce projet de rénovation et pénalise les familles.
De leur côté, les maisons des jeunes et les deux palais de culture existant à Skikda sont quasi absents sur la scène culturelle pour des raisons inconnues. Leur mission qui consiste à créer un climat social différent à celui que l’on trouve dans la rue est loin d’être assurée.
D’ailleurs, et si les habitants de Skikda peuvent profiter des plages, les autres communes sont devenues des dortoirs où l’on ne trouve ni jardin, ni autres espaces permettant aux familles, les enfants notamment de se détendre. Il n’ y a nulle part où aller, le seul loisir pour eux c’est sortir se balader entre les cités et rentrer le soir pour se coucher.
Dans ce climat atroce, appuyé par l’absence de tout espace d’attraction, l’enfance est devenue un véritable enfer. Les autorités devaient fournir dès la rentrée scolaire les moyens et les fonds nécessaires pour l’organisation de quelques évènements culturels pendant cette période de vacances, chose qui n’ a pas été faite et qui menace la stabilité sociale dans la société skikdie.