Selon de nombreux observateurs, la dernière élection du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation dans la wilaya d’Annaba a connu une cinglante défaite du monde l’affairisme et de l’argent sale.
Contre toute attente, l’heureux élu, Billel Benkhelfallah du Front El Moustakbel, avec 96 voix, s’est vu propulsé au poste de sénateur sans toutefois être le premier choix de son parti. Depuis le début de la campagne, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) n’a cessé de lancer plusieurs mises en garde pour le respect de l’éthique et la déontologie, des pratiques politiques et électorales, notamment la concurrence loyale entre les candidats.
L’ANIE a frappé un grand coup par le rejet, pour diverses raisons, de pas moins de 206 dossiers de déclaration de candidature aux élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, dont 143 pour des soupçons de «liens avec les milieux de l’argent sale et des affaires douteuses ». La précédente session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Annaba, tenue il y’a quelques mois, a déjà un relent de crise qui ne dit pas son nom au sein de cette assemblée.
Le wali d’Annaba a pris la parole en s’adressant ouvertement aux élus, «Privilégiez l’intérêt des citoyens aux intérêts personnels». Depuis quelques jours, une crise couvait au sein de l’APW d’Annaba entre les différents élus issus des différentes composantes politiques. Il a été question de l’immixtion de l’argent sale à la veille de la farouche bataille des élections pour accéder à la Chambre haute.
Pourtant, le chef de l’État a promulgué une nouvelle loi électorale par l’octroi de quelques natures que se soient. Ainsi, le déroulement du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation a été, pour une fois, saluée par l’ensemble de la famille politique à Annaba et «qui a permis le plébiscite de Billel Benkhelfallah, homme intègre par certains et qui n’a pas l’allure de milliardaire», commentera ainsi un élu d’une APC de la wilaya d’Annaba.
Par : A.Ighil