L’économie nationale a réalisé de bonnes performances en 2024, à la lecture des chiffres publiés hier par l’Office nationale des statistiques (ONS) dans son rapport relatif aux « Comptes nationaux trimestriels (4ème trimestre 2024) » .
Ainsi, le Produit intérieur brut (PIB) nominal, ou PIB en valeur, pour l’année 2024 s’élève à 35 788,5 milliards de dinars, soit l’équivalent de 267 milliards de dollars, a indiqué l’Office, soulignant que « la croissance économique annuelle provisoire de 2024, calculée sur la base des quatre trimestres, s’établit à 3,6%, tandis que la croissance hors hydrocarbures atteint 4,8% ».
Si des prévisions sont périodiquement données par des institutions financières et monétaires internationales entre autres, l’ONS fournie des données, à posteriori, qui sont donc plus précises.
Revenant sur les résultats du dernier trimestre de l’année passée, l’Office a indiqué qu’ « au quatrième trimestre 2024, les évaluations trimestrielles révèlent une croissance significative du PIB, avec une hausse de 4,2%, contre 3,0% lors de la même période en 2023 ».
Une « bonne performance » qui a été soutenue principalement par les secteurs de l’agriculture, des industries manufacturières, du commerce et des transports ».
Une croissance hors hydrocarbures
Ce qui est plus intéressent, c’est le fait que les résultats hors hydrocarbures semblent prendre encore une meilleure trajectoire.
Ainsi, le PIB hors hydrocarbures a également enregistré « une augmentation de 5,0% à cette même période, contre 4,4% une année auparavant, témoignant d’un dynamisme économique croissant en dehors du secteur énergétique », affirme l’ONS.
Dans le même ordre, la demande intérieure a progressé de 6,3% au quatrième trimestre 2024, même s’il y a une décélération par rapport à la même période de l’année passée, (10,2%), accompagnée d’une hausse notable de la consommation finale des ménages, qui a progressé de 4,6%, contre 3,9% l’année précédente, alors que la consommation finale des administrations publiques a progressé de 3,1%, contre une augmentation de 2,9% observée à la même période en 2023, note-t-on encore dans ce rapport.
« En valeurs courantes, le PIB a atteint 8473,4 milliards de dinars au quatrième trimestre 2024 (63 milliards de dollars), contre 8068,8 milliards de dinars durant la même période en 2023 (60 milliards de dollars), soit une augmentation de 5,0% », indique l’ONS.
L’agriculture émerge
L’Office s’est, par ailleurs, attardé sur les performances des différentes branches d’activité. Ainsi, pour ce qui est de l’agriculture, qui a réalisé des résultats appréciables, « au quatrième trimestre de 2024, la valeur ajoutée du secteur agricole a augmenté de 5,2%, témoignant d’un dynamisme accru par rapport à la hausse de 2,5% observée durant la même période en 2023 ».
A cet effet, « la croissance annuelle du secteur, évaluée sur la base des quatre trimestres de 2024, atteint 5,1%, contre 2,9% en 2023 ».
Par contre, le secteur des hydrocarbures a connu une baisse durant ce quatrième trimestre de 2024 de 0,5%, après une diminution de 2,1% durant la même période de l’année précédente, indique la même source.
D’une manière générale, « pour l’année 2024, le secteur des hydrocarbures affiche une baisse de 1,4%, après une augmentation de 3,6% en 2023 ».
« En termes nominaux, la valeur du secteur des hydrocarbures au quatrième trimestre a été de 1 422,0 milliards de DA (10,6 milliards de dollars), en baisse par rapport à 1 551,2 milliards de DA en 2023 (11,5 milliards de dollars), soit une diminution de 8,3 % », affirme l’ONS.
Nouveau mode d’appréciation du PIB
A noter, en dernier lieu, que dans un autre rapport publié hier aussi, relatif aux « Comptes nationaux économiques 2001-2023 (Base 2001) », l’Office a expliqué que « le PIB constitue l’indicateur principal de l’activité économique » et que « les comptes économiques sont établis en référence à une année de base, qui sert de repère pour les agrégats macroéconomiques », en précisant que « cependant, au fur et à mesure que l’on s’éloigne de cette année de base, la qualité des comptes se dégrade ».
De ce fait, « l’ONS a réalisé un changement de base des comptes nationaux, passant de la base 1989 à la base 2001, ce qui a permis l’élaboration d’une nouvelle série de comptes économiques ».
« Il est donc crucial de mettre à jour l’année de base pour mieux appréhender les transformations qui affectent la structure de l’économie », a précisé la même source.
Et c’est pour cela que des réajustements ont été apportés à certaines données.
Par : Elyas Abdelbaki