Le manque criard de bus pour le transport urbain a été constaté, ces derniers mois, dans cette grande daïra de l’Est du pays. Leur nombre est insuffisant pour assurer le transport de toute sa population.
A partir de 17 heures, le supplice commence pour les employés qui sortent de leur travail, voulant rentrer chez eux en direction, notamment de la cité Ain Mouldjmel, Bouakouz, El Beida Seghira, E-Salem 1et2, El Karia, El Kahina, Aures 1et2, etc…
Des femmes, seules dans les arrêts de bus, attendent parfois jusqu’à 8h du soir pour rejoindre le foyer familial dans un climat d’insécurité. La seule solution pour échapper à un quelconque incident grave, c’est de prendre une voiture «fraude » à 300 DA.
Vue la vétusté de la série, la majorité des bus tombent en panne. D’autres ne méritent même pas de circuler dans les artères séculaires de cette commune où le transport urbain demande l’urgence d’une autre stratégie : un autre plan de circulation pour satisfaire les besoins d’une population dépassant les 30.0000 âmes.
Le directeur du Transport et ainsi que les responsables locaux sont interpellés par les citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se déplacer d’une cité à une autre durant le mois de Ramadhan. Cette catégorie vulnérable de la société, composée également de handicapés moteurs, souffre le calvaire pour prendre un bus à n’importe quelle heure de la journée, notamment pour rentrer chez eux ou rejoindre leur poste de travail.
Ces personnes à besoins spécifiques, non seulement, ils sont marginalisés, mais ne sont pas pris en charge, ni par le chauffeur du bus, ni par le receveur. Les non-voyants, eux aussi, éprouvent des difficultés pour prendre un bus urbain pour aller à la Poste, à la SADEG pour payer une facture ou encore pour faire des emplettes à la Rahba.
Cette frange fragile est aidée et épaulée par les bienfaiteurs et par les jeunes des quartiers qui les orientent et les aident à trouver le chemin. Devant cette situation alarmante, la population beidie lance un appel au wali d’intervenir pour doter la ville d’Ain Beida de 10 bus neufs pour assurer le transport public.
Par : Chaffai Chawki