Une vaste opération de contrôle est engagée, ces derniers jours, par les éléments de la Gendarmerie nationale ainsi que les services concernés, sur la récolte dans des champs d’oignon vert qui est arrivé à maturation. Alors que certains agriculteurs se sont abstenus de la cueillette de ce condiment qui a connu, ces derniers jours, une flambée des prix sans précédent. Selon certaines sources, un agriculteur qui s’abstient de ramasser la récolte est suspecté de spéculation et des poursuites judiciaires seront entreprises à son encontre. Il est vrai que le prix de l’oignon avait pris une envolée puisqu’il a atteint les 350 DA le kilogramme, soit plus du quadruple de sa valeur usuelle.
Devant cette flambée, les autorités concernées, notamment les ministères du Commerce et celui de l’Agriculture, ont tardé à réagir laissant les citoyens livrés à la spéculation. Un retard à l’allumage qui vient confirmer un dérèglement du marché qu’endurent les consommateurs d’année en année, sans savoir ni quand, ni comment ce travers pourrait être dépassé. Ce n’est que ce samedi que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a procédé au déstockage de plus de 3000 tonnes de l’oignon à bulbe. Cette opération coïncidait avec l’entrée sur le marché de la récolte de l’oignon vert, tout en prévoyant une baisse « sensible » du prix de l’oignon bulbe.
« Concernant les produits agricoles, au ministère du Commerce, on intervient dans la limite de nos prérogatives ». Tous les entrepôts et chambres froides gérés par le ministère du Commerce ont été vidés des différents produits stockés. « Au niveau central, nous disposons d’une carte nationale de tous les produits déstockés périodiquement par ces entrepôts, qui sont sous le contrôle du ministère du Commerce », a-t-on en outre précisé. Pour l’intervenant, la régulation des prix des fruits et légumes est une prérogative du secteur de l’Agriculture.
« À travers une évaluation de la situation, nous pensons qu’il faut revoir le Syrpalac (Système de régulation des produits agricoles de large consommation) », ont proposé certains spécialistes. L’histoire de l’oignon qui a engendré ironie et colère pendant ce mois de ramadhan mais qui, en fait, est révélatrice de questions de distribution, du contrôle des prix et des surfaces dédiées aux légumes, mais aussi à la baisse de la nappe phréatique.
Par : A.Ighil