À l’instar de tous les pays du monde, l’Algérie va célébrer, demain, 5 juin, la journée mondiale de l’environnement. À Constantine, ce secteur a toujours été le parent pauvre des politiques de développement local, si politique il y a. Il suffit de faire un tour d’horizon à travers la ville pour se rendre compte dudit constat.
Tous les quartiers, ou presque, sombrent dans une insalubrité inouïe. L’opération de nettoiement et d’assainissement de la ville, lancée en grande pompe par les autorités locales, semble échouer. Un échec dont la responsabilité incombe aussi au citoyen. Sans son adhésion, faut-il encore une fois le rappeler, particulièrement en cette journée mondiale de l’environnement, toute opération visant l’amélioration du cadre de vie de nos cités serait certainement vouée à l’échec.
Et les signes de cet échec sont effectivement là : les ordures ménagères sont éparpillées dans l’anarchie totale. Les points de ramassage de ces déchets sont rarement respectés par les locataires. Et sur ce plan, nos éboueurs peuvent témoigner. De Boussouf à Djebel El Ouahch, en passant par Daksi Abdessalem, le constat est le même : des déchets dans les différents coins de ces quartiers. Et l’on revient à dire, à ce propos, que le problème est étroitement lié à l’incivisme du citoyen.
En l’absence d’une culture écologique au sein de la population, il ne faut pas s’étonner que nos villes sont sales ! La question ne mérite pas d’être posée. L’idée d’une police spécialisée dans ce chapitre, ô combien important, ne va pas régler définitivement la problématique de l’insalubrité des quartiers de la ville. Il ne s’agit nullement d’un alarmisme de mauvais aloi, mais d’un simple constat auquel tous les spécialistes adhèrent. Un travail de sensibilisation de longue haleine s’impose afin de prétendre à des résultats fructueux, en matière d’environnement. Il faudra que les ménagères apprennent aussi à ne pas jeter du balcon de leurs maisons leurs déchets. Un sens de civisme qu’il est nécessaire d’inculquer également à nos enfants.
Un module à intégrer carrément dans le programme scolaire est souhaitable, a tenu à marteler un enseignant d’un CEM. En somme, l’implication de tout le monde est indispensable pour aspirer à vivre un jour dans une ville propre, sans saletés. Et il ne suffit pas d’organiser une journée d’étude pour avancer que le problème est pris en charge.
Par : A.A