Par : Hamid Daoui
C’est ce dimanche que l’élève-stagiaire à l’Institut national spécialisé en formation professionnelle (INSFP) d’El-Khroub, comparaitra devant le conseil de discipline de cet établissement public.
Ce stagiaire, âgé de 25 ans, étudiant dans la filière biomédicale, serait victime d’un arbitraire « sélectif », exercé sur sa personne par le directeur de l’Institut.
En effet, les faits remontent à mercredi dernier, quand un groupe de stagiaires civils et militaires se sont présentés en retard d’un quart d’heure devant le portail d’entrée de l’établissement.
Cependant, « le groupe de civils a été éconduit tandis que celui des militaires a été admis à pénétrer en classe pour suivre la séance matinale des cours de 8h à10h », selon des témoignages de stagiaires.
Les exclus « arbitrairement » de la séance matinale précitée se sont présentés devant le directeur pour lui signifier leur colère de la pratique de « deux poids deux mesures » pour des élèves-stagiaires d’un même institut. Le stagiaire ayant porté cette réclamation de l’injustice au chef de l’établissement a été maltraité, avec des menaces d’exclusion définitive à défaut d’une comparution en conseil de discipline qui se tiendra, ce jour dimanche, en présence des délégués de classe des civils et des militaires, poursuivent ces témoignages des stagiaires qui se disent très solidaires avec leur camarade, victime d’une discrimination qui ne devrait pas avoir lieu. Même s’il y a observation stricte de la ponctualité, elle devrait en premier lieu concerner les porteurs de képi, s’indignent ces jeunes élèves-stagiaires de cet institut qui forme des techniciens supérieurs dans plusieurs spécialités, y compris des stagiaires venant des pays étrangers de l’Afrique.
Vraisemblablement, l’influence du képi ne se limite pas à la vie politique au sommet de l’Etat, dont le système de gestion maffieuse est rejeté par le hirak populaire et pacifique, mais se manifeste aussi dans l’institut qui vient à peine de reprendre du service après une grève de plus d’un mois, observée par des enseignants, avec pour conséquences, des cours ratés par les stagiaires qui peinent pour obtenir leurs diplômes d’aptitudes professionnelles et des débouchés dans le monde du travail ! Le traitement égal entre les stagiaires têtes nues ou en képi s’impose à tous !