Cette saison estivale qui avait commencé avec la grève des agents du centre d’enfouissement technique de Berka Zarka et les revendications de l’EPIC Annaba Propre, est vraisemblablement placée sous le signe de l’insalubrité à Annaba. La canicule actuelle fait plus que jamais ressortir les manquements considérables des autorités locales vis-à-vis du cadre de vie à Annaba, mais également l’incivisme des citoyens qui ont eux aussi une importante part de responsabilité dans cette situation.
Midi à Annaba, les rues sont quasi désertes, et le transports public manque. Face à cette situation, les personnes qui doivent s’aventurer à sortir par cette canicule doivent pour la plupart faire une part de chemin à pied. Malheureusement, sur ce chemin, les citoyens doivent slalomer entre les détritus et les sacs poubelles déposés à tout va, ici et là. Les bennes à ordures insuffisantes croulent sous les déchets, devenant la principal sources d’odeurs insoutenables. De leur côté, beaucoup de citoyens ne prennent pas la peine de se déplacer jusqu’aux bennes et déposent leurs ordures ménagères en bas des poteaux improvisant ainsi des bennes de fortunes.
Cette situation étant devenue un standard dans le cadre de vie du citoyen de la wilaya, elle ne semble déranger que la minorité encore dotée d’un sens de civisme et qui est contrainte de subir au quotidien les manquements de la majorité et des responsables locaux qui ne semblent pas inquiétés outre mesures.
Bonne dernière en matière d’insalubrité et de cadre de vie, la commune de Sidi Amar demeure indétrônable. Plus que jamais les quartiers de celle-ci croulent sous les déchets. Trainés par des vaches errantes à travers les routes, des bennes entières se retrouve renversées en milieu de route dans l’insouciance générale.
Quelques kilomètres plus loin au niveau de la commune d’El Bouni, la situation n’est pas meilleure. Des bennes improvisées à tout va, longent les trottoirs. Entre les commerçants qui rassemblent leurs déchets en fin de journée sur un coin du trottoir et les citoyens qui y déposent leurs ordures ménagères, autant dire, que la commune à des airs de commune abandonnée. Cette situation est d’autant plus déplorable, qu’elle a été enregistrée à quelques mètres du siège de l’APC d’El Bouni.
Rien d’étonnant lorsqu’on voit l’état des rues de la commune chef-lieu, sensée redorer le blason de la wilaya. Derrière l’image pimpante du cours de la révolution, il suffit de s’aventurer dans l’une des artères du centre-ville pour découvrir le paysage hilarant des déchets abandonnés.
Véritable déchèterie à ciel ouvert la zone du centre-ville est elle aussi marquée par une insalubrité sans nom.
Malgré la redondance des articles de presse sur ce sujet, les plaintes des citoyens et des agents de propreté qui n’ont pas les ressources matérielles pour mener à bien leurs taches, les responsables de la wilaya continuent de faire de ce sujet de société un non évènement refusant ouvertement de le considérer à sa juste valeur.
Par : M. L