Par : Dekhakhena Hadia
La fragilité osseuse va de paire avec le vieillissement, et se représente surtout par les fractures de fragilité qui posent souvent des problèmes techniques, parfois difficiles à résoudre, du fait des caractéristiques de la population concernée.
La structure de l’os est modifiée quantitativement avec une diminution de sa masse minérale mais aussi qualitativement avec une architecture altérée par diminution du nombre des travées osseuses et de leurs épaisseurs.
Les conséquences de ces modifications
Ces modifications tissulaires dégradent les qualités mécaniques de l’os qui devient fragile et interfèrent sur les performances des systèmes d’ostéosynthèse habituellement utilisés dans le traitement des fractures.
Est-il possible d’agir contre le risque fracturaire ?
La prévention se repose premièrement sur La lutte contre l’ostéoporose par : la recherche d’un déficit en vitamine D qui est un facteur d’accélération de la perte osseuse présent chez une grande majorité de sujets âgés fracturés, qu’il convient donc d’objectiver et de corriger; une activité physique régulière aide à augmenter la masse osseuse ainsi que le maintien du poids à un niveau satisfaisant car un faible poids avec un indice de masse corporelle bas inférieur à 19 favorise la survenue d’une ostéoporose.
Secondairement, la prévention de la chute par l’identification et la correction des facteurs de risques modifiables et la mise en œuvre d’un programme personnalisé de rééducation- réadaptation.
Faut noter : qu’un antécédent personnel de fracture de fragilité suffit pour proposer la réalisation d’une ostéodensitométrie !
Pourquoi les chirurgiens orthopédiques et traumatologiques s’inquiètent particulièrement devant une fracture de la hanche ?
Son pronostic vital et fonctionnel restent sombre malgré tous les progrès techniques et les moyens disponibles, elle peut se traduire chez le sujet âgé par une surmortalité dans les années qui suivent la fracture; Pour les survivants la qualité de vie est diminuée; perte de l’autonomie antérieure, dépendance pour les activités de vie quotidienne, altération de la vie sociale et les troubles dépressifs.
Les autres fractures liées à des fragilités osseuses ont aussi des conséquences importantes sur la qualité de vie et de l’autonomie.
Qu’en est-il de la prise en charge d’un sujet âgé fracturé ?
Le traitement de la fracture est un défi chirurgical qui doit permettre d’assurer la consolidation osseuse tout en restaurant l’autonomie au patient le plus rapidement possible, pour l’optimiser, il est nécessaire que la prise en charge soit globale, multi professionnelle et interdisciplinaire, l’équipe participante devrait comporter des compétences gériatriques.
Enfin, sachant que la fracture constitue le facteur de risque majeur de survenue d’autres fractures ; il faut assurer la prévention secondaire et traiter l’ostéoporose sous jacente, ainsi que prévenir le risque de la chute.
Interne en médecine membre Faculté de médecine d’Annaba