Dans un communiqué, dont une copie est en notre possession, le président du conseil de l’ordre des architectes dénonce l’exclusion et la marginalisation exercées par le premier le magistrat de la municipalité de la quatrièmes ville d’Algérie. La crise s’est accentuée entre le maire et les architectes, au motif que le premier responsable de la municipalité refuse d’appliquer l’instruction du ministre de l’Habitat en intégrant ces derniers pour siéger à la commission communale du guichet unique.
L’instruction ministérielle en question est destinée à toutes les municipalités sous le numéro 103/SPM/MHUV/2023 du 12/ 02/2023, émanant du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Cette instruction ‘’ordonne’’ l’implication de l’ordre des architectes dans l’amélioration urbaine et le développement local ; chose ‘’superbement’’ ignorée par le maire.
Le rôle des architectes n’est pourtant que consultatif et préconisé pour préserver l’urbanisme et de contribuer également à l’étude des dossiers déposés par les investisseurs et les citoyens pour la demande des permis de construire, l’extension, l’aménagement et les modifications qui peuvent intervenir. Cette mesure est jugée arbitraire, et illégale par l’Ordre des architectes notamment à cause de la prise de décisions techniques par des parties non habilitées, portant par voie de conséquence, atteinte aux professionnels dont l’implication n’a pas été souhaitée par ledit maire.
Dans une correspondance, sous le numéro 1071 /2023, datée du 25/04/2023 et transmise par le P/APC Annaba au président de l’ordre des architectes, il est expressément mentionné ‘’qu’il ne fera appel à ces derniers qu’en cas de besoin et non d’une manière régulière pour siéger à la commission du guichet unique de la commune’’.
Pourtant,, le courrier du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, stipule pour sa part que l’assistance du conseil de l’ordre des architectes doit jouer le rôle de maitre d’ouvrages et doit être invité pour assister à la concrétisation des programmes de développement des réalisations, relevant du secteur de l’Habitat et de l’Urbanisme. Les 58 walis ont également été destinataires de la même instruction, leur demandant d’intégrer l’ordre des architectes dans les differents programmes de développements locaux, conformément à la loi numéro 90/29 du 01/12/1990, relative à l’aménagement et l’urbanisme, notamment dans ses articles 32, 33, 36.
Par : Amar Ait Bara