Par : Amar Ait Bara
Dans un communiqué de dénonciation, destiné à tous les décideurs locaux du secteur de la Santé, dont une copie est en notre possession, le premier responsable de la section syndicale du secteur hospitalier du CHU déplore les conditions de travail des employés de la nouvelle structure sanitaire d’El Bouni, récemment mise en service. Les médecins du nouveau pôle sanitaire d’El Bouni, récemment inauguré et mis en service, éprouvent d’énormes difficultés pour mener à bien leur noble mission, celle de soigner les personnes malades. Le personnel médical et paramédical est démuni de moyens nécessaires et souffrent du manque des équipements médicaux utiles. Le responsable syndical jette un pavé dans la mare et sans aucune hésitation qualifia cette structure nouvellement créée comme étant une infrastructure sans âme.
Ce dernier dressa un tableau noir sur la situation ingérable qui prévaut au sein de cette structure dont les médecins sont des contractuels payés à 8.000 dinars le mois et qui ne peuvent faire face au flux des malades transférés au niveau des urgences de ce pôle sanitaire nouvellement bâti. Pour ainsi dire, il n’existe aucun employé administratif, le seul qui fait le travail, c’est le directeur de ce service. Par peur de représailles, aucun employé n’ose hisser les préoccupations aux responsables, surtout quand il s’agit de dépôt de cadavres, confirme le rédacteur de cette lettre de dénonciation, à savoir le secrétaire de la section syndicale de l’UGTA/CHU. Les médecins et les paramédicaux qui assuraient les gardes exercent sans convention et sans aucune couverture sociale. Les urgences médicales sont une infrastructure composée de 65 lits de malades qui, après avoir reçu les premiers soins, sont automatiquement transférés aux autres hôpitaux spécialisés, à cause de manque d’hygiène hospitalière et d’orientation.
Les équipements du bloc radiologique ne sont pas fonctionnels, dont le scanner et l’IRM. Même les laboratoires ne sont pas encore en services et aucune analyse médicale ne peut être effectuée par manque de laborantins et des réactifs utiles pour les bilans. Le syndicaliste, inquiet de cette situation qui s’éternise et à travers ce communiqué, demande de mettre en place un programme et un plan de travail afin de remédier à cette situation, tout en espérant que cette intervention trouvera des échos favorables pour le bien des malades.