Par : A.A
1.659 salariés ne sont pas déclarés aux services de la CNAS par leurs employeurs, a tenu à dévoiler Boualem Houideche, le directeur de la CNAS de la wilaya de Constantine, lors d’un point de presse qu’il a animé dernièrement. Et, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, des médecins et des ingénieurs figurent parmi les fausses déclarations enregistrées, en termes de salaires, par les services de ladite caisse, révèle le responsable. Ce chiffre révèle, à dire vrai, la précarité professionnelle de ces employés. Il s’agit, en effet, d’un droit constitutionnel bafoué par des employeurs peu scrupuleux. C’est une forme d’exploitation, voire d’esclavage qui ne dit pas son nom, à laquelle les agents de cette caisse nationale sont aujourd’hui confrontés. L’infraction est gravissime et il est impératif que ces employeurs soient sanctionnés, laisse-t-il entendre. Il faudrait qu’ils saisissent la gravité de leurs actes, a-t-il tenu à marteler. Ne pas déclarer son employé à la CNAS est, de l’avis de tout le monde, un déni des droits fondamentaux d’un employé. L’autre face cachée de l’iceberg, ces employeurs recrutent aussi des enfants. Ces derniers travaillent souvent dans des conditions, le moins que l’on puisse dire, inhumaines, notamment dans le secteur du bâtiment. Au péril de leur vie, des enfants dont l’âge ne dépasse pas les 16 ans, voire moins, continuent, en l’absence des services concernés, à savoir l’inspection de travail, de travailler chez de nombreux entrepreneurs. Et, au regard des nouvelles dispositions de la loi de Finances de l’année en cours, ces employeurs sont appelés, plus que jamais, à régulariser leurs situations et celles de leurs employés, affirme ledit responsable. De toute manière, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Et si la situation n’évolue pas, selon les objectifs escomptés par les services de la CNAS, ces salariés risquent de perdre leur droit à une retraite.