Par : M.L
Les services de l’APC d’Annaba se sont attardés sur le phénomène d’exploitation des espaces publics par les commerçants en ce début de semaine. Après avoir effectué des rondes à travers les différentes artères du centre-ville, les agents de l’APC ont procédé au retrait en masse des registres de commerces des commerçants en infraction.
Cette opération de retrait de documents ne concerne que les commerçants ayant cumulé plusieurs avertissements sans se soumettre à la réglementation en vigueur pour ce qui est de la devanture de leurs magasins.
Ces derniers ont, par ailleurs, été convoqués par l’APC afin de règlementer leurs situations avant de pouvoir récupérer de nouveau leurs registres de commerces.
Cette initiative vise à réorganiser l’espace public en redonnant aux piétons et aux automobilistes les espaces qui leur sont destinés, tout en redéfinissant le paysage urbain dans le centre-ville durant toute la journée de dimanche.
Sanctionnés, les commerçants concernés avaient été contraints d’enlever leurs marchandises et de débarrasser tous les espaces publics occupés.
Au-delà des traditionnels étals installés sur les trottoirs, certains commerçants n’hésitent pas à aller plus loin en s’accaparant les places de parkings en face de leurs magasins pour dégager l’accès vers leurs commerces ou alors pour n’autoriser le stationnement que pour leurs véhicules.
Certains vont même plus loin, en installant des étals de fortune sur le bord de la route au grand désespoir des automobilistes qui ont le malheur de passer par les rues du centre-ville.
Si ce dernier donnait l’illusion d’une meilleure organisation durant la journée de dimanche, elle fut de courte durée. Dès la matinée de lundi, les mêmes commerçants sanctionnés ont reposé leurs étalages de fortune comme à leur habitude sans se soucier des retombées que cela pouvait avoir.
Dans le désert autoritaire qu’est devenu le centre-ville d’Annaba, la récidive dans les infractions qui sanctionnent le citoyen lambda en premier lieu est inévitable.