Annaba est encore une fois touchée de plein fouet par une perturbation dans l’approvisionnement en insuline du laboratoire danois Novo Nordisk. Cette pénurie, annoncée comme étant « temporaire », est loin d’être la première du genre et ce, au niveau national.
Les personnes, ayant pour prescription l’insuline intermédiaire longue LEVEMIR, ou encore l’insuline rapide NOVORAPID, sont obligées d’aller de pharmacie en pharmacie pour se procurer un stock leur permettant de tenir au moins une semaine.
Comme il est de coutume, la pénurie trouve son origine dans la fréquence d’importation de ce médicament qui n‘est pas produit en Algérie. La baisse des stocks de ces types d’insulines commence par se faire ressentir chez les grossistes avant d’être observée en pharmacie.
Actuellement, les pharmaciens se démènent de leur côté pour assurer un approvisionnement continu même à court terme pour leurs patients les plus fidèles. Le but étant d’éviter la solution radicale qui tendrait à changer de type d’insuline sur avis médical.
Le changement de molécules dans ce type de traitement est plus que sensible. Il incombe d’initier les patients à une nouvelle routine quotidienne, chargée de son lot d’effets secondaires. Des effets secondaires éreintants qui durent dans le temps, à mesure que le corps s’habitue à des molécules qui lui sont étrangères.
A cet effet, le laboratoire Novo Nordisk avait déjà été rappelé à l’ordre et pointé du doigt par le ministre de l’Industrie pharmaceutique pour ses pratiques non éthiques qui lui ont d’ailleurs coûté cher.
Accusé d’avoir délibérément retardé un partenariat avec le groupe Saidal pour la production de l’insuline en Algérie, et d’avoir recours à des pratiques de lobbying en Algérie, Novo Nordisk a dû s’acquitter d’une importante sanction financière dans le cadre de la loi complémentaire.
Le fait est qu’aujourd’hui, ce sont surtout les patients diabétiques qui payent le manque de rigueur du laboratoire et des autorités nationales qui continuent les querelles et les bras de fer sans trouver un terrain d’entente.
Par : M.L