Par :A.A
En cette période de l’année, marquée par une canicule sans précédent, les Constantinois fuient la ville. Entre 13 heures et 17 heures, voire plus, tous les quartiers sont vides, ou presque. En l’absence de lieux de détente et de rafraîchissement, en l’occurrence les stations balnéaires, les plus proches, sont prises d’assaut par les familles constantinoises. Une situation à laquelle elles se sont habituées. Depuis de longues années, nous n’avons cessé d’appeler à ce que des projets, de grands projets, des piscines, des parcs d’attraction, entre autres, soient initiés à travers tout le territoire de la wilaya, mais en vain, déplore Ahmed, un enseignant de son état. Il ne suffit pas d’inaugurer, en grande pompe, un mini-projet, dans une commune ou dans une agglomération, pour répondre effectivement aux besoins légitimement exprimés par une population désabusée, a-t-il tenu à ajouter. Un constat qu’il partage avec de nombreux constantinois. En termes d’infrastructures de loisirs qui obéissent aux normes mondialement admises, Constantine est une ville pauvre, voire très pauvre. Triste est de constater qu’avec cette chaleur suffocante, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de dénicher une fontaine d’eau. Celle-ci devrait être présente dans chaque quartier et dans toutes les artères de la ville, estiment Ramy, un jeune architecte. Et sur ce plan, nous n’avons rien à inventer, estime-t-il. Il s’agit, selon lui, d’un besoin tout à fait légitime. Celui-ci devrait s’inscrire, poursuit-il, dans le cadre de la gestion d’une grande agglomération comme Constantine. Une ville est aussi une fontaine d’eau, lance ce jeune architecte qui n’a pas caché sa colère face à l’attentisme des élus locaux, en panne d’imagination.